jonas & manech

“ Parfois le plus dure est de faire semblant que tout vas bien pour le plaisir des autres alors qu'on a qu'une envie c'est de crever. ”

Pour une fois c'est pas les cris ou les pleures ni un bruit de vacarmes qui me réveille mais bel et bien les rayons du soleil qui filtre à travers la fenêtre, ayant oublié les volets ma chambre étant éclairé en son intégralité. Je grogne légèrement avant de me retourner contre la source de lumière, cependant m'étant réveiller de moi-même, c'est le silence qui me met la puce à l'oreille. Fronçant les sourcils j'ouvre de nouveau les yeux pour regarder ma chambre déserte évidement. Je me met en position assise histoire d'avoir de meilleur pensées que celles de rester coincé ici dans mes draps à rester allongé toute la journée. Non. Et puis... pourquoi c'est si calme ? Je regarde l'heure qui indique onze heure quarante-cinq, ce qui veut dire disons... quatre de trop à ce que je vois chaque matin depuis longtemps. D'un seul coup inquiet de ce que cela peut bien pouvoir signifier, je saute sur mes pieds, attrapant un tee-shirt que j'enfile rapidement avant de quitter ma chambre. Je passe devant la chambre ouverte et vide de Marwann et aucune bruit dans celle de Zola, descendant les escaliers une angoisse au ventre, un bruit et des paroles m'informe de la présence de ma grande soeur sur la terrasse. La rejoignant je découvre mon fils entrain de manger bien calme avec elle. Je soupire légèrement. Je passe ensuite une main sur mon visage en baillant légèrement alors que Marwann me pointe du doigt avant de me saluer avec sa main, je sourie légèrement. T'aurais du me réveiller... je me sens mal de faire la grasse matinée alors que tu t'occuper de lui... Je commence avant de m'asseoir sur la chaise en bois fraîche. Le sourire de ma soeur m'accueille alors qu'elle balance ma phrase d'un revers de main. J'étais réveillé bien avant lui ne t'en fais pas ! Je le fais manger parce qu'après j'ai un rendez-vous, et comme ça je peux le coucher avant... ça te va ? Elle m'explique cela avec simplicité, comme si c'était pas une honte que ce soit la tante de Marwann qui s'occupe de lui et songe à le coucher avant de le laisser seul avec son père. Je me contente de hocher la tête en fixant le bol qui m'attendait sur la table. M'en voulant une énième fois de ce que je lui impose, je me lève en prétextant aller me doucher, je l'entend soupirer doucement avant de se tourner vers Marwann. Je les observe de loin et finit par réellement aller m'habiller.

Quand je redescend je la retrouve entrain d'enfiler une veste et me dire qu'elle rentrera ce soir pour le dîner, je hoche la tête une nouvelle fois en lui souhaitant une bonne après-midi. Puis j'attrape mon pc pour regarder mes email et continuer à bosser sur le projet en cours de ma boîte. Les heures passent et j'entends alors les pleures de Marwann du haut-parleur, délaissant mon pc je monte à l'étage pour prendre le petit garçon dans mes bras et le changer avant de le rhabiller. Bon ce n'est que pour quelque heure alors je suis pas trop flippé, mais j'arrive pas à être calme quand je dois le surveiller seul. Préférant le sortir, chose qu'au moins ne nécessite rien de particulier sauf de pas passer dans des endroits qui le transpercerait les tympans ect, j'attrape le porte bébé avant de regarder comment on est censé nouer cette écharpe autour de soit. Je pose Marwann dans son parc pour me concentrer dessus, m'énervant un bon nombre de fois je finis par y arriver et glisse Marwann dedans, enfilant une veste par dessus le tout. Une fois près, j'attrape mon téléphone et laisse un mot au cas où à Zola pour lui dire qu'on est sortit prendre l'air, prenant mon paquet de clope j'en soirs une avant de croiser le regard de Marwann sur moi et de grimacer. Magnifique ! Je la range dans mon paquet que je range ensuite dans ma poche de jean, et je glisse un bras autour du dos de Marwann. Même si le tissu entouré autour de moi est censé le soutenir, j'ai cette peur de le voir tomber... Bref, je parcours le trottoir en passant d'une résidence à une autre sans savoir où aller, Marwann caché du vent par ma veste à moitié refermé, je l'entend chantonner je ne sais quoi en langage bébé...

Je marche donc sur les trottoirs en regardant autour de nous, ce paysage me changeant agréablement le temps de ces vacances. Je peux changer d'air, me changer les idées aux moins. Enfin bon pour le moment, les légers coups de pieds de Marwann sous ma veste m'empêche de me vider la tête, mais c'est ça le truc. Maintenant et pour les vingt prochaine année je ne me la viderais plus la tête, je n'oublierais pas que j'ai un fils et que je suis veuf, j'oublierais pas à quel point la vie change en si peu de temps... Je continue de marcher regardant pas réellement les personnes que je croise, sauf lorsqu'on me dit bonjour poliment je fais l'effort de répondre avec un léger sourire. J'ai toujours plutôt apprécier les gens qui comme ça ose vous saluer, vous montrer qu'ils sont pas individualistes... Enfin j'ai toujours aimé... c'est relatif, j'aime depuis un certain temps, depuis que j'ai arrêté ma période ado méchant et violent envers les autres. Continuant de marcher je ne fais pas vraiment attention au jeune homme qui arrive, perdu dans ce qui semble être des pensées, je devrais pourtant m'en souvenir mais... Qu’est-ce que tu fiches ici ? Les paroles, la voix mais surtout la proximité me font relever la tête en sachant qu'on s'adresse à moi. Et mon regard tombe sur lui. Lui. Ici ! Je le fixe stupéfait de sa présence, si j'avais Marwann dans les bras je suis sur que je l'aurais laissé tombé ( bien que Zola et Cleo disent que non on ne peut pas faire ça c'est mental ) mais heureusement dans tous les cas Marwanne st accroché sous ma veste donc il ne risque rien. Et moi je contemple Felix Mellark Son regard furieux me glace instantanément alors que je replonge quelques années en arrière avant de déménager en Australie. Felix ?!

Même quand je suis en vacances faut que des gens soient là pour me pourrir la vie… Je le fixe surprit par sa méchanceté, néanmoins j'ai réellement bien conscience de ce qui me vaut autant de gentillesse et de joie de se revoir de sa part. Je grimace légèrement face à sa rancune qui est totalement justifiée je le reconnais ! Je... je ne pensais pas retomber un jour sur toi.. surtout ici... Ok lui il m'agresse moitié et moi je me plonge dans les banalité et le fait de retrouvailles inattendues... mais je vois pas trop ce que je peux faire de plus, si sans doute m'excuser d'avoir agit par le passé comme un... salaud ? connard ? Froussard ? Où les trois ensemble je présume... Seulement je me suis certes calmé et assagie, mais je suis toujours pas champion du monde quand il s'agit de parler de ce genre d'excuses...