► Veuf. Et dans quelques semaines cela fera un an jour pour jour. Je me suis marié il y a quatre ans, j'étais plus le même garçon avec Shannon, c'était pas un mariage en l'air, c'était pas un mariage pour quelques années. C'était pour la vie, je le voulais. Elle m'a changé, et on me l'a prise. Seulement huit jours après qu'elle est donné naissance à notre enfant.
► Père. Dois-je ajouté le père célibataire et dépassé ? Oui j'ai un fils qui aura un an dans quelque temps. Marwann Shanon Stevenson, à qui je devrais expliquer plus tard que sa maman est morte une semaine après sa naissance en allant chercher des couches et des compresses pour soigner la cicatrice de son nombril comme nous l'avait expliquer le docteur. Aujourd'hui ma soeur passe plus de temps à s'occuper de mon enfant que moi-même...
► ancien connard finit. On me l'a dit et répété, et je sais qu'au fond c'est vrai, je le sais évidement. Avant de rencontrer Shannon j'étais une belle enflure, j'avais ce besoin constant d'être au top, que tout le monde m'adule, qu'on me craigne par mon influence. J'en ai briser des coeurs et des réputations, j'ai fais tourner des rumeurs et des horreurs, j'en ai pleinement conscience, mais c'est derrière moi si Shannon m'en avait fait prendre conscience, sa mort m'a remit tout en place et enclencher un réel changement.
► amoureux et meurtrit. Certes c'était il y a douze mois, mais je n'arrive pas encore à me dire que c'est finit, le matin je me retourne dans le lit, lorsque les pleures de Marwann arrivent jusqu'à la chambre je me dis que Shannon va se lever pour calmer son fils. Je l'aimais, je l'aime encore et malgré toutes mes pensées autres qui me troublent, je suis conscient que je ne veux aucune histoire pour combler le manque de Shannon. J'aimerais passer outre, tourner la page et chérir son souvenir sans en souffrir, retomber amoureux. Revivre...
► décalé... J'ai vingt-six ans et j'ai l'impression d'en avoir quarante, veuf un enfant, un travail, un passé qui semble si loin... Je m'en sors pas et j'ai pleinement conscience que Shannon était celle qui gérait notre couple, incapable de m'occuper de Marwann, je ne cesse de voir les yeux de Shannon dans ses opales de bébé. Je voudrais retrouver une vie libre, mais j'en suis incapable bien trop attaché à mon fils... Le mec populaire et superficiel du lycée à bel et bien finit père et veuf avant l'heure...

Tu m'expliques ce que cela veut dire ?! Son ton à la fois incertain et fâché se contredit, sérieusement si elle est fâchée c'est qu'elle sait exactement ce que signifie tout ça. Je tourne le regard à gauche et à droite comme si je vérifiais qu'elle s'adresse à moi vu sa question assez... idiote en somme. Que... je ne veux pas aller à la soirée de Mandy avec toi ? Et à aucune autre soirée ?! J'exprime ça en question comme si j'étais pas sur de la réponse, ou du moins comme si c'était tellement évident que ça en devenait révisable. Sourire à la fois incertain sur-joué bien évidement. J'enfonce mes mains dans mes poches ayant la nette impression de perdre réellement mon temps avec cette discussion tout bonnement inutile. Je la plaque point, pas besoin d'en faire une histoire... De toute manière elle aurait du s'en douter, elle est pas plus intéressante qu'un bocal à poisson, j'ai d'autres chats à fouetter moi. Je regarde notre classe qui se remplit peu à peu le cours commençant bientôt. Et pourquoi ? Je soupire, elle devient vraiment lourde là. Mais ... parce que je préfère y aller avec Mandy... mais t'en fais pas tu n'as qu'à... Mon regard tombe sur le blond qui vient d'entrée. Tu n'as qu'à y aller avec Roseburry... le gay et la désespéré ça fait des ravages et au moins t'es sur qu'il ira pas voir une autre fille. J'attrape par l'épaule le dénommé Roseburry, et pour les intimes que je ne suis pas Jonas, tout en lui donnant une claque sur le bras faussement amicale. Sourire supérieur, je les laisse en riant rejoignant les gars dans le fond de la salle pour 'y asseoir. Mon regard s'attarde sur lui alors qu'il m’envoie un regard glacial...

Tom t'es dingue le touche pas... imagines c'est contagieux, il va t'homotiser fais gaffe à toi c*l ! Je lance à voix haute en ouvrant mon casier, un regard vers Tom qui discutait avec Jonas Roseburry m'apprend que ce dernier le prend mal. Je vois son casier claquer alors qu'il me rejoint pour m'attraper par le col de mon pull. Mais tu vas donc jamais te... Ah non ne me touche pas... au secoure je vais me faire violer... les homos sont obsédé... Je m'écris avec une peur totalement joué et mimer avec moquerie. Je le vois se contracter, et mon sourire ne s'envole pas le moins du monde de mes lèvres. Un murmure et des gens disant qu'un prof arrive fait que Jonas me lâche et au détour du couloir un effet le professeur d'économie arrive nous regardant, je pose ma main sur l'épaule de Jonas comme si il m'avait dit un truc drôle. A peine le dos tourné je m'éloigne, avec un sourire supérieur. Allez sois pas frustré mon pauvre, c'est juste que tu comprends... les tapettes et autres... c'est pas mon truc... Le rire de certains raisonne et je tourne les talons tandis que je le vois essayer de se contrôler ses poings serrés. Je m'éloigne avec les gars en riant, passant sur le sujet de la soirée d'un pote, se demandant qui amène quoi comme alcool. Je me retourne même pas, ayant encore en tête son expression énervé, son visage crispé et son regard totalement obsédant me tuant du regard.


Oui, je le veux. Mon ventre se crispe dans un élan de bonheur, alors que le curé reprend sa question en changeant les prénoms. J'inspire, ne pouvant pas détourner mon regard de celui resplendissant de Shannon. Elle est ses cheveux qui tombe en cascade ondulé sur ses épaules dénudé, elle et sa robe corset en dentelle, et sa longue traine ivoire, elle et la bague que je glisse à son annulaire. Oui, je le veux. Quelques secondes après nos lèvres se rejoignent alors que ma main se glisse dans son dos pour la coller contre moi. Ma femme. Les applaudissement raisonne, alors que la musique reprend et que je me détache pour la regarder. Je rie devant ses yeux plein de larme, en arrêtant une au passage sur sa joue. Tu vas faire couler tout ton maquillage avec lequel tu as passé tant d'heures... Elle rit et je glisse mon bras autour de ses hanches pour quitter l'église sous le son des cloches. Mari et femme. On en a parcourut du chemin depuis mon arrivé ici, depuis sa rencontre, ses gifles à répétition, ses reproches, ses cris, mes excuses, ses larmes, mes crises... Et notre bonheur.

Non Marech fais pas ça ! Marech nooon ! Elle cris tandis que je rigole en dirigeant le jet d'eau vers elle, quittant le barbecue que je devais nettoyer avec le tuyau d'eau pour la poursuivre alors qu'elle essaye de fuir. J'essaye de remonter en hauteur le jet pour ne pas qu'elle l'attrape, et je la sens me cogner alors qu'elle essaye de s'en saisir. T'es trop petite chérie... Je tend le bras en rigolant alors que je sens sa robe blanche trempée me mouiller à mon tour, j'essaye de m'échapper mais son bras se referme sur le mien me le faisant bouger et le tuyau se retournant contre moi. L'eau glacial fait considérablement baissé ma température corporelle , alors que je ne cesse de me battre avec Shannon en riant. Quelques minutes après, je coupe l'eau entièrement trempé de la tête au pied, alors que Shannon me rejoins pour m'embrasser avec fougue, mes bras se glissant sous elle pour la porter, on finit allonger dans l'herbe, mes doigts lui ôtant sa robe entièrement transparente pour profiter de son corps. Et on repart dans ce même corps à corps qui m'est maintenant familier et pourtant toujours autant entêtant... Se foutant royalement de savoir si oui ou non derrière les clôtures et les barrières nos voisins nous entendent ou pas... Peu importe, il n'y a que nous deux et notre bonheur. Nous deux et ce petit être qui grandit depuis quelques semaines dans son ventre. En trois ans j'ai toujours cette impression d'être marié depuis la veille, et toujours ce bonheur constant, bien que parfois les disputes le remplace, les cris, les portes qui claquent. Mais pourtant, non rien qui ne ternit mon choix de vie avec elle.

Pencher au dessus du lit, je regarde la crevette gesticulé doucement et commencer à se mettre à pleurer d'impatience. J'entends Shannon soupirer en me disant de ne pas le faire attendre comme ça et je rigole en me penchant pour prendre doucement Marwann et le caler contre mon torse. Comment suis-je censé calmer sa faim si sa source de lait va au supermarché ? Shannon soupire de nouveau en brandissant devant moi un biberon remplit de lait, oh en effet comme ça je devrais arriver à le calmer le bestiau. Je quitte la chambre de Marwann pour me diriger vers le salon changeant de chaine troquant les course de rallies contre une documentaire animalier débile mais au moins calme. Je m'assois sur le canapé, Marwann pleurant toujours, et laisse Shannon lui mettre son bavoir avant que je lui enfonce sa tétine dans la bouche. Les secondes passent et son visage tout rouge se calme pour retrouver son air serein. Je sens les doigts de ma femme glisser dans mes cheveux alors que je tords le cou pour pouvoir l'embrasser avant qu'elle ne parte faire des course. La porte se ferme et je reporte mon attention sur la petite merveilles qui ne fait que pleurer et dormir depuis maintenant huit jours. Ce soir j'ai réussis à décidé Shannon de sortir, on laisse Marwann à Sonny. La seule personne à qui Shannon a donc accepté de confier son fils pour un soir étant ma grande soeur. Pourtant ça me fait un peu mal de le laisser mais bon, il dort et autant faire changer d'air à Shannon. Les minutes passent et ce glouton s'endort en tétant. Je m'allonge donc sur le canapé, le coinçant sur mon torse mes bras autour pour ne pas qu'il tombe et je l'imite me disant qu'il ne risque pas d'avoir faim de suite.
C'est le téléphone qui me réveille en sursaut. J'ouvre les yeux resserrant mes bras autour de mon fils, alors que je me redresse pour attraper l'objet et le faire taire en décrochant. Je me lève calant le petit gosse avec un bras écoutant la voix inconnu à l'autre bout du fils... Les secondes passent et les mots qui en sortent ne font que les tuer les unes après les autres. Alors que cet inconnu se présentant comme un agent de police me parle de Shannon, d'une prise d'otage, de balles perdues, de mort, de drame, d'accident... On me demande de me rendre à l'hôpital, on me demande si on doit prévenir quelqu'un d'autre, je répond calmement. Marwann est dans mes bras et je veux pas le réveiller. Je raccroche, compose le numéro de Sonny. Viens à la maison de suite, c'est urgent viens le plus vite ! Je raccroche en posant Marwann dans son lit à barreau, tirant sur la ficelle de son jouet pour emplir sa chambre de musique. Et je sors sans bruit, je ferme sa porte derrière moi alors que la musique s'adoucit... Tout devient noir, et mes dents se referment sur mon poing alors que j'étouffe mes sanglots. Je perds mon souffle, me laissant glisser le long du mur en atteignant le sol alors que mon monde s'écroule autour de moi. C'est faux, c'est un canular, quel est le connard qui m'a fait ça, je veux porter plainte, on ne me fait pas ça. Shannon va revenir, je vais râler contre ces gosses... C'est faux ! Et mon ventre se tord, c'est faux alors pourquoi ais-je cette impression de vide énorme et cette absence qui s'ouvre directement. Pourquoi j'arrive pas à croire au canular alors que ça ne peut être que ça ? Pourquoi je sais que je vais devoir voir son corps sans vie ? Pourquoi j'ai l'impression que chaque parcelle de moi implose et explose en même temps ? Que je perd la tête ? L'esprit et le sens de toute chose ?

Je fixe le lit à barreau dans la pénombre alors que le bébé dedans dort sous sa couverture. Les voitures qui passent dans la rue amènent quelques secondes de lumières avant de retomber dans cette pénombre. Tu es sur de vouloir recommencer à travailler ? Quentin a dit qu'il te laissait le temps qu'il te fallait... profites de ça pour rester avec lui... Je jette un coup d'oeil à Sonny de l'autre côté de l'encadrement de la porte. Avant de reporter mon regard sur mon fils qui ne cesse de me renvoyer cette image, cette douleur. Lui si innocent, si loin de tout ça... A quoi ça servirait ? ... Je suis incapable de m'en occupé Sonny... à chaque fois... à chaque fois que je le prend, il me regarde et j'ai l'impression qu'il me demande où est passé sa main... pourquoi depuis un mois elle... elle ne vient plus ici... Ma voix se brise. Et je peux pas lui répondre... il comprend même pas le monde, il comprend pas ce que je dis... et j'ai pas la réponse... parce qu'une mère ne doit pas mourir en abandonnant son mari et son bébé... Je refoule mes sanglots qui même après un mois ne s'atténue pas. Je sens ses bras se serrer violemment autour de moi et je me laisse aller contre ma grande soeur, totalement démunit. Pourquoi ça fait si mal ?! Pourquoi on me l'a prise ?! Je suis rien moi... je sais pas m'occuper de lui... qu'est-ce qu'on va devenir sans elle... Sans la douleur et le chagrin j'aurais l'impression de redevenir un gamin, mais c'est trop présent pour me laisser y songer réellement. La main de Sonny glisse dans mes cheveux comme maman le faisait quand j'étais petit, et qu'elle fait toujours encore aujourd'hui. Tu vas apprendre Marech... tu vas voir, ça va aller.... tu es son père.... Shannon savait très bien que t'étais le meilleur homme pour ça... tout va s'arranger... Sa voix douce me donne envie d'y croire, je me laisse aller contre ses bras, espérant que le sommeil vienne bientôt me délivrer de ce poids...


Pourquoi est-ce que tu m'as trainé ici avec toi ?! Elle soupire tandis qu'elle pose une main sur sa tête, alors que je regard Marwann avec surprise. Il me renvoie le même regard à l’identique, copiant le moindre de mes faits et gestes depuis quelques temps. Je pose le sacs des courses sur la table. Parce que tu n'avais rien à payer vu que c'était un lot pour un couple et que je n'ai personne.. de plus je suis incapable de gérer Marwann et donc tu as été la plus gentille des grande soeur et... Elle lève sa main face à moi, me stoppant par ce geste qui signifie de la fermer, je m'arrête avec un sourire alors qu'elle attrape les courses pour m'aider à les ranger. Je jette un coup d'oeil à mon fils qui joue par terre avec des cubes en plastique, vêtu d'un jean et de tongues alors qu'il sait à peine marcher... pauvre gamin entre Sonny et moi il n'est pas servit niveau mode... Hé au faite.... il me semble avoir vu... mince comment il s'appelle... zut... le petit gars que t'arrêtais pas d'humilier quand vous étiez au lycée... Mon ventre se tord tandis que je grimace face aux informations qu'à Sonny pour me le faire m'en rappeler. Merci de me faire me souvenir encore une fois à quel point j'ai été odieux avec lui. Jonas Roseburry... Je sais je l'ai aussi croisé l'autre jour... Je range les paquets de lait en poudre de Marwann dans le placard mes pensées allant vers le jeune blond sur qui je suis tomber et qui m'a totalement chambouler... encore une fois. Sonny me demande si il m'en veut encore, quand je répond que oui, elle soupire me disant que j'ai changé... Hum... je le comprend, j'ai été le pire des... cons au lycée... mais bon j'aimerais bien qu'il accepte de m'écouter... Elle me regard un long moment avant de hocher la tête reprenant ses occupations, moi je reste assez distrait une nouvelle fois par son sujet...

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