► Shake a été adoptée dès son plus jeune âge par un couple d'Australiens qui était dans l'incapacité d'avoir des enfants. Elle n'avait que quatre mois quand tout est devenu officiel et qu'elle est devenu Shakespeare Blakeslee Hopper, fille de Brett et Kathryn.
► Malgré cela, elle n'est pas fille unique et à un grand frère de qui elle est très proche et qui a toujours tout fait pour l'aider quand elle en avait besoin. Lui-même ayant été adopté, il savait ce qu'on pouvait ressentir par moments.
► À toujours montrer un certain intérêt pour le dessin, elle voulait même devenir architecte et aurait réalisé son rêve si elle n'était pas devenu maman alors qu'elle avait à peine dix-huit ans.
► Malgré les difficultés, elle est très fière de son fils et du fait qu'elle arrive à l'assumer seule. Bien entendu elle avait sa famille auprès d'elle, mais Shake a toujours voulu faire en sorte de n'avoir personne à remercier.
► À une sœur jumelle, Orsay, qu'elle a rencontrée au hasard grâce à une compétition sportive qui avait lieu dans son lycée. Elle ne s'attendait pas du tout à ce que ce genre de chose ne lui arrive pas, sa vie étant d'une simplicité presque déconcertante. Toutefois cette rencontre est la plus belle de son existence et depuis ce jour, elles ont gardé contact et essayent de se voir le plus souvent possible. Depuis, elles cherchent aussi à savoir pourquoi elles ont été séparés et non confié à un même couple.
► Le seul homme qui a compté dans sa vie est le père de son fils, ils ont eu une relation amoureuse pendant les vacances d'été de ses dix-sept ans, il l'avait charmé dès le début. Au commencement c'était comme tous les ans pour passer du temps avec sa grande qu'elle allait à Vancouver, elle ne s'attendait pas à vivre quelque chose comme ça. Toutefois ça a pris fin avec la fin de la période estivale et ils n'ont pas réussi à garder le contact, elle n'a pas pu donc lui apprendre sa grossesse.
► Est une bonne cuisinière, elle adore passer des heures aux fourneaux afin de faire des gâteaux ou encore des plats à partager avec sa famille et ses amis.

Du haut de mes huit ans, j'ai vite compris que quelque chose me différenciait de mes autres camarades d'école, mais je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus. J'avais une famille comme les autres, un père qui gérait sa propre boutique de surf pendant que ma mère travaillait en tant qu'infirmière dans un lycée privé de la ville de Brisbane. Ensuite venait mon grand frère, Rhett, un garçon protecteur et qui venait toujours prendre ma défense quand j'en ressentais souvent le besoin... Ce qui arrivait très souvent au bout du compte. Donc rien ne pouvait clocher au premier coup d'oeil, mais il y avait quand même des petits détails qui auraient dû me mettre la puce à l'oreille. Mais bon, je n'avais que huit ans à cette époque et je n'étais pas encore très physionomiste. J'aurais dû prendre conscience que ma chevelure blonde faisait un peu déplacé, mes parents étant tous les deux bruns et mon frère ayant la même teinte qu'eux. Ensuite, je ne ressemblais guère à aucun de membres de ma famille, ce qui était quand même quelque chose d'étrange aussi. C'est quand j'ai pris la décision d'en parler avec ma mère après que l'on m'est encore pris à partie à cause de cela, que mes parents ont décidé de m'en parler, je me souviendrais de cette conversation jusqu'à la fin de mes jours. « Alors ma chérie, tu te pose des questions. » J'avais acquiescé à la question de mon père, il avait parlé d'une voix calme comme toujours, mais j'avais peur dans un certain sens de ce que j'allais apprendre. « Oui, pourquoi je vous ressemble pas ? » Ils n'étaient pas réellement étonnés, je pense qu'ils s'attendaient à ce que cela arrive un jour ou l'autre, puis mon questionnement était tout ce qu'il y avait de légitime. Pourtant à peine cette question avait passé mes lèvres que j'ai vu un éclat de tristesse dans les yeux de ma mère, cela la peinait que je puisse penser cela. Mon père était toujours mis de son calme, il reprit la parole afin de m'expliquer ce que j'attendais de savoir. « Est-ce que tu sais ce qu'est l'adoption ma puce ? » Je n'avais pas réellement notion de ce que c'était, mais je savais dans un sens en quoi cela consistait, nous en avions parler en classe par rapport à je ne savais plus trop quel sujet. « Oui, c'est quand des papas et des mamans prennent des enfants qui ne sont pas à eux pour les garder chez eux. » Une réponse d'enfant qui qu'en j'y repense, me fait littéralement sourire. C'était la définition d'une gosse qui croyait tout savoir, mais qui au bout du compte, ne savait pas réellement. Je me souviens du petit rire de ma mère quand j'avais lâcher cette phrase et du hochement de tête de mon père, cela avait eu le mérite de détendre un peu l'atmosphère. « Tu es encore très jeune, mais avec maman nous avions pris la décision de t'annoncer cela dès que tu te poserais des questions et je pense que le moment est arrivé. Nous avons toujours voulu avoir des enfants, mais ne pouvions pas la faire comme toute les parents, alors nous avons été voir une dame qui s'occupait des adoptions. Il a fallu beaucoup de temps avant qu'on nous annonce qu'une petite fille nous attendait, une jolie petite poupée qui n'était autre que toi. C'est pour cela que tu nous ne ressembles pas, enfin par physiquement, parce que malgré cela je peux te dire que tu tiens beaucoup de nous. Alors oui, nous ne t'avons pas fait comme la plupart des papas et mamans, mais ce n'est pas pour cela que l'on t'aime moins ou autres, c'est même tout le contraire. Tu es notre bébé, notre petite fille et ce sera comme cela jusqu'à la fin des temps. » Il m'avait fallu un peu de temps pour assimiler les choses, comprendre que ces deux personnes n'étaient pas génétiquement parlant mes parents. J'ai aussi pris conscience que je n'aurais jamais pu rêver d'avoir une meilleure famille. Cela aurait pu bouleverser n'importe qui d'apprendre ce genre de nouvelle, mais moi je l'ai accepté comme tel, c'était un peu mon destin dans un sens. En grandissant je n'ai plus ressenti aucune gêne pas rapport à nos différences physiques, je suis passé outré, après tout j'étais leur fille quoi qu'on puisse dire.



« Il faut qu'on garde le contact, je ne veux pas que tu disparaisses de ma vie. » Ses vacances à Vancouver auraient dû être comme toutes les autres, auprès de ma grand-mère à faire des choses tout aussi extravagantes les unes que les autres. Il fallait bien avouer que j'adorais venir ici rien que pour faire des folies, il suffisait que je me souvienne de la manière dont elle m'avait convaincu qu'on va faire une nuit blanche dans les rues justes pour le plaisir. Le pire c'est qu'elle avait mieux tenu que moi, un comble. Elle était tout bonnement exceptionnelle. Donc comme chaque année, j'avais imaginé que je passerais tout mon temps avec elle, chose qui ne me gênait vraiment pas. Mais voilà, trois jours après, j'avais croisé son chemin au hasard en revenant de la supérette. Je n'avais pas pu le lâcher du regard jusqu'à ce que je le visse rentrer dans l'une des maisons du quartier, c'est le sourire aux lèvres que j'étais donc rentré. J'avais attendu avec impatience de le revoir, je me souviens encore de la manière dont je n'arrêtais pas de guetter sa maison afin de pouvoir le recroiser, lui adresser un sourire ou quelque chose comme ça. Dans un sens, j'ai toujours eu l'intérêt des garçons, surtout parce que je suis assez jolie, mais je n'avais jamais eu de réels coups de cœur pour qui que ce soit et il était le premier à me faire ressentir ce genre de choses. Il faut bien que j'avoue que c'est grâce à ma grand-mère que les choses ont pris le tournant que j'attendais, quand elle a pris le taureau par les cornes comme elle n'arrête pas de le dire. Un jour en rentrant de la piscine, je l'avais vu dans son salon avec un verre de thé glacé dans les mains, mon cœur avait manqué plus d'un battement. « Ma chérie, je te présente Celian, j'ai été voir sa tante afin de savoir s'il pouvait me donner un coup de main pour changer une ampoule pendant ton absence... Tu sais que je ne suis plus très alerte. » J'avais retenu mon rire, car ce mensonge était énorme, mais je n'avais pas pu m'empêcher de la remercier silencieusement avec un grand sourire. Par la suite, nous avons passé beaucoup de temps ensemble et cela a abouti à une relation amoureuse, la plus importante de ma vie pour le moment. Il avait tout pour me plaire et il n'arrêtait pas de me dire que j'étais l'une des plus belles filles qu'il n'avait jamais rencontrées. Cela a duré plus d'un mois entre nous et avant de partir, j'ai lui est tout simplement offert ma virginité. Toutefois en faisant mes bagages, je me suis souvenue d'avoir pensé que c'était qu'un amour de vacances et que j'allais en garder un bon souvenir sans plus. Comme quoi, je me suis bien trompée, il est toujours dans mon esprit ainsi que dans mon cœur... Cela vient peut-être du fait qu'il m'a donné le plus beau cadeau que je puisais espérer un jour. La séparation a été terrible, mais j'ai essayé de garder ma peine jusqu'à ce que je ne sois plus devant lui, c'est dans l'avion et discrètement que j'ai laissé mes larmes couler. Toutefois j'avais gardé l'espoir que nous garderions contact, que nous aurions toujours une trace de l'autre dans notre vie. Mais la vie n'est jamais comme on l'entend, le destin n'est pas toujours de notre côté.



Je me souviens encore que ce jour-là, en me regardant dans la glace avec ma tenue de pom-pom girl, j'avais pris conscience de ma prise de poids, mais je n'avais pas encore conscience d'être enceinte. Après tout je ne pouvais pas l'être, je n'avais coucher qu'une seule fois et il y avait peu de chance pour que cela puisse m'arriver. L'insouciance dès dix-sept ans. Il y avait une effervescence dans le lycée à cause d'une compétition de gymnastique mais cela ne m'intéressait guère même si j'adorais le sport depuis mon plus jeune âge. Mais le point était que ce jour-là, les cours étaient en partie suspendus, toutefois nous devions quand même être présent pour soutenir l'équipe de notre école. J'aurais adoré faire une grasse matinée ce jour-là, mais si je l'avais fait, je n'aurais jamais connu ce bouleversement. Alors que je sortais des toilettes après avoir vérifié ma coiffure qui devait être impeccable pour faire honneur à notre troupe de cheerleaders, je me dirigeais vers le gymnase. Ruby, l'une de mes amies les plus proches m'avait alors dit de me presser pour le rejoindre parce que ça n'allait pas tarder à commencer. Elle-même accélérer la cadence de ses pas et m'avait vite dépassé, mais je ne me sentais pas de courir. Après tout j'avais le temps, personne ne m'attendait réellement. En entrant je me souviens avoir été prise par l'ambiance et un petit sourire est venu sur mes lèvres alors que m'approchaient des gradins afin de me rapprocher de Kayson, un ami qui m'avait gardé une place. Il avait un drôle d'air sur le visage et je lui lançais un regard interrogateur avant de prendre la parole. « Tu as vu un fantôme ou quoi . » C'était une drôle de réaction de sa part, il avait toujours été très expansif et très ouvert, je ne l'avais jamais vu ainsi avant ce moment dans cette salle de sport. « Ouais, presque. » Il avait vraiment commencé à me faire peur avec ces mots et j'ai senti une boule remonter dans ma gorge sans réellement savoir, ça ne pouvait pas obligatoirement me toucher, mais j'appréhendais sa réponse. Un grand brouhaha me coupa dans mes pensées avec l'arrivée de la totalité de notre équipe avec leur coach, j'ai juste tapé distraitement dans mes mains afin de ne pas faire tache. Une fois le nombre de décibels redescendu, il se tourna vers moi avec un air sérieux, je me souviendrais toujours de la phrase qu'il a dite ensuite. « Tu as une jumelle ! » J'ai éclaté de rire, littéralement tout en secouant la tête, il avait un talent de comique, mais là il avait carrément fait exploser son quota. La seule pensée qui m'est venu en tête est que si ça avait été le cas, je l'aurais obligatoirement su et que nous aurions été adopté ensemble. Mais voilà, j'ai compris en le voyant qu'il ne rigolait pas et je me souviens qu'il a pointer son doigt dans une direction et en me retournant pour regarder je l'ai vu, elle, mon double. Orsay.



Simon, cinq lettres, le bonheur de ma vie. J'ai eu du mal à accepter le fait d'être enceinte alors que j'avais de grand rêve pour mon avenir et quand je l'ai annoncé à mes parents, ça n'a pas été une grande partie de plaisir. Pendant un moment, j'ai honnêtement pensé à avorter, mais une fois le rendez-vous pris, j'ai pensé à ce que j'allais ressentir à l'idée de mettre fin à la vie d'une personne qui n'avait rien demandé. C'était là ma pensée. Le fait d'en discuter avec ma mère a vraiment été important pour moi, même si c'était devenu assez compliquer depuis que je leur avais annoncé l'existence de ma jumelle. Mes parents m'avaient promis qu'ils n'en savaient rien, car si cela avait été le cas, ils auraient adopté les deux, étant inimaginable pour eux de séparer des sœurs. Sans savoir pourquoi, je leur en avais voulu dans un certain sens. Mais ma mère a compris que je ne pouvais pas faire le pas décisif de l'avortement, même si elle n'avait jamais porté d'enfant, elle ne pouvait pas concevoir qu'on puisse en tuer un et cela même s'il n'était pas encore réellement un bébé à proprement parler. Il a fallu faire des concessions, le fait que je jure d'avoir mon diplôme au lycée sans que mes notes baissent pour les choses rentrent dans l'ordre, pour que je puisse garder mon enfant. Je dois que cela faisait étrange de parler ainsi de cette petite chose qui grandissait en moi, que je faisais vivre d'une certaine manière, qui était dépendante de ma personne. Le plus dur a été que je n'ai pas pu prévenir Célian, le père et qu'au jour d'aujourd'hui, il n'est toujours pas au courant de l'existence de notre enfant. Ma grossesse c'est bien dérouler, j'en parlais très souvent grâce à internet à ma jumelle nouvellement débarquer dans mon existence. Malgré notre séparation, dès le premier mot que nous avions échangé à la sortie de ce gymnase, j'avais ressenti ce lien si intense qu'il y a entre des jumeaux. C'était ma moitié. Le jour de la naissance est un peu flou pour moi, je me souviens d'une douleur dans le dos et enfin de l'apaisement que procure une péridurale et au bout de dix heures, des pleurs de celui qui allait devenir le centre de mon univers. En le voyant, j'ai laissé couler des larmes de bonheur et aussi de peur, je ne savais pas vraiment comment j'allais m'en sortir avec lui. C'était un nouveau chapitre de ma vie qui s'ouvrait devant moi, enfin, devant nous. Après que mes parents aient quitté la maternité pour me laisser me reposer, j'ai tout de suite attrapé mon portable pour taper un message à destination d'Orsay pour lui annoncer la nouvelle. Elle m'avait tellement soutenu. « Je voulais t'annoncer qu'il est enfin né, mon petit bébé a vu le jour il y a de cela trois heures maintenant. Je l'ai prénommé Simon Monroe Hoopper, parce que en lui il y a aussi un peu de toi. Je t'embrasse. » Cela a été une évidence pour moi que mon fils est une part de ma jumelle dans son identité, même si génétiquement, il était du même sang. Elle avait son importance dans ma vie et je voulais qu'il le sache, que malgré les années que nous avions perdu, il avait une tante.