Printemps 2011

« Orsayyyyyyyyyyyyyy ! J'ai trouvé ou on va passer nos prochaines vacances ! » J'étais allongée sur mon lit a potasser mes livres de cours quand ma soeur passa la porte de ma chambre avec un prospectus. « Regarde, ça a l'air magnifique, c'est au Mexique ça nous changera d'Ibiza ! » Je levai le regard vers elle, avais-je vraiment la tête à penser à nos vacances d'été ? Alors que mes examens arrivaient à grand pas. « Et c'est ou au Mexique ?! » Non parce que le Mexique c'est grand ! « Euuh un camping a Cancùn » Un camping ? Elle est sérieuse là ?! Bon, faisons le point. La destination était plutôt intéressante. Cancùn, petite ville sympathique ou les étudiants des états unis vont pour leur Spring Break. Étudiants dont je faisais partie cette année. J'aimais beaucoup ma soeur, mais pas de là à partager une tente avec elle. C'est vrai quoi. Les tentes c'est pas vraiment confortable et puis on a pas d'électricité, pas de douches personnelles et certainement des sanitaires communs. Rien qu'en pensant à ça je grimaçais. « Il n'y a pas des hôtels à Cancùn ?! » Parce que oui, je préférais partir dans un hôtel que dans un camping dont on ne sait absolument rien. « Nan, ils étaient déjà réservés, mais t'inquiètes pas j'ai réservé rien que pour nous un bungalow » Et elle avait l'air contente en plus. Heureusement que je n'allais pas passer toutes mes vacances avec elle, parce qu'à deux dans un tout petit bungalow de rien du tout, nous allions finir par nous taper dessus. Pour compenser avec le camping sans grand confort, j'irais dans les Hamptons ou à Miami pour terminer mes vacances comme il se doit. « Je suis sure qu'on va passer des vacances de rêve ! » C'est marrant, j'en suis moins sure. Enfin, on verra bien. De toute façon, je ne pouvais plus reculer. Cette année c'était elle qui choisissait nos vacances. Parce que oui, nous faisions un coup sur deux pour choisir nos vacances, sinon on finissait toujours par se disputer. L'an dernier j'avais choisi Ibiza, et c'était vraiment des vacances formidables. Seulement, je doute que cette année ce soit pareil.

Été 2011

« Naëly ! Dépêche toi, on va rater l'avion ! » Oui oui, c'est moi qui dis ça. En fait, j'étais pressée de partir pour revenir plus vite. La perspective de vacances dans moins de 25m carré ne m'enchantait guère. Le seul avantage que j'y voyais c'était la plage et les surfeurs. Autant dire que j'allais passer plus de temps affalée dans le sable à bronzer et à mater que dans ce foutu bungalow. Le trajet en avion n'a pas duré vraiment longtemps. Et notre installation dans le bungalow non plus. En fait, j'ai juste poser mon sac, enfiler mon maillot et direction la plage. Tout comme ma soeur en fait. Profiter des quelques rayons du soleil avant que tombe la nuit. J'avais quand même hâte de voir comment aller se passer notre première soirée.

« Orsay, j’te laisse j’ai rendez vous avec le surfeur de tout a l’heure ! A demain sans doute ! » Bon merci Naëly. Sympa de laisser sa sœur chérie seule pour le premier soir au camping. J’aurais pu rester dans le bungalow à glandouiller, mais ce n’était pas mon genre, puis aussi il y avait de la musique dehors qui m’attirait ! J’aurais pu aller jouer les petites filles de riches au casino de la ville, mais honnêtement j’avais peur de me perdre dans Cancùn. Parce que moi et le sens de l’orientation ça fait genre 10 000. Du coup, je suis allée –seule- a cette espèce de soirée de bienvenue, comme il y a souvent dans les campings les samedi soir. Vous savez, c’est pour fêter l’arrivée des nouveaux vacanciers. D’ordinaire, je n’aime pas me rendre seule aux fêtes, mais là je n’avais pas le choix vu que mademoiselle Naëly était partie je-ne-sais-ou faire je-ne-sais-quoi. Arrivant là bas, je pris machinalement un verre de punch, l’alcool c’était pas vraiment mon truc et les sodas c’est bon pour grossir et je partis m’assoir sur un tronc d’arbre qui faisait office de siège. Pas très confortable, mais on fait avec. Puis je regardais les gens autour. Des petits groupes de personnes qui avaient l’air de bien s’entendre. C’est dans ces moments là que je regrettais vraiment d’être venue dans un camping. Tout le monde se connait et moi je ne connais personne. Avouez qu’il y a de quoi se sentir mal. Surtout que j’étais pas vraiment du genre à aller vers les autres. Je m’apprêtais à repartir vers mon bungalow lorsque je vis quelqu’un qui me regardait. Plutôt mignon le jeune homme ! Puis il se dirigea vers moi. Je faisais donc tant pitié que ça assise seule sur mon morceau de bois ? Enfin, je ne pouvais pas demander mieux que la compagnie d’un aussi beau mec ! « Comment se passe ta soirée ? » me demanda t’il. Honnêtement, je m’ennuyais vraiment. J’aurais mieux fait d’aller en boîte ou au casino, ou même rester à Saint Louis. Quoique non, si j’étais restée à Saint Louis je n’aurais pas pu rencontrer ce beau jeune homme dont je ne connais toujours pas le prénom ! « Je suis seule, et nouvelle ici, c'est ma toute première soirée. » Bah oui, c’était la vérité quoi. J’allais passer pour une petite fille timide et tout à 21 ans, mais bon, ça m’importait peu. C’est vrai que j’aurais préféré ne pas avoir à avouer cela, j’avais l’impression d’avoir avouer une sorte de faiblesse. Mais au fond, dire la vérité était sans doute la meilleure chose que je puisse faire. « Oh, viens avec moi je vais te présenter mes amis, au fait moi c’est Ezra » C’est comme ça que j’ai fait la connaissance – entre autres – de celui qui allait devenir l’homme de ma vie si je puis dire ainsi et de celle qui allait devenir ma pire ennemie : sa meilleure amie. Je lui fis un léger sourire, reconnaissant. « Enchantée, moi c’est Orsay. Ça fait longtemps que tu viens à ce camping ? » Et comme ça, nous avons passé la soirée à discuter de tout, de rien, à rire comme des imbéciles sans prêter grande attention à ses amis. En une soirée, j’avais l’impression de le connaitre mieux que je connaissais mes propres amis. Aussi cette soirée là, nous sommes devenus plus que de simples connaissances, plus que de simples amis. Finalement, la soirée avait été bien plus belle que tout ce que j’avais pu imaginer.

«Salut sœurette, ça va ? Tu as passé une bonne soirée ? » Le lendemain matin, enfin, plutôt après midi. Vu que lorsque j’émergeais, le soleil était déjà à son zénith. Il devait être 13h peut être même plus. « Ah enfin tu te lèves toi ! J’ai passé une assez bonne soirée oui et toi ? Remarque, je pense que oui, vu à l’heure ou tu es rentrée et qu’un charmant jeune homme est passé te voir il y a une heure pour t’amener mangé ! » Et merde ! Grillée sur les deux plans. Sur ma soirée et sur Ezra. Bon, je n’avais plus qu’a lui raconter la vérité maintenant et à surtout plus me plaindre de ce camping. Enfin, le fait qu’Ezra soit venu me chercher pour qu’on aille manger un morceau me toucha quelque peu. Comme une imbécile, je n’avais même pas pensé à lui demander son numéro de téléphone. La soirée que nous avions passée était tellement magnifique que j’en avais oublié ce détail. J’espérais au moins pouvoir le retrouver à la plage, parce que vu l’heure il n’était sans doute plus à son bungalow. « Oh, je vois, tu as donc rencontré Ezra. Oui, je dois avouer que grâce à lui j’ai passé une soirée formidable. Il est vraiment adorable. Il n’a pas laissé un message par hasard ?! » C’est vrai quoi. Ezra avait rendu ma soirée géniale, et avait changé la perspective ennuyeuse que je me faisais de ce voyage. Cela dit, j’oubliais volontairement de dire à ma sœur que nous nous étions embrassés et que nous formions désormais un couple. Parce que là, elle allait me tomber dessus c’était certain. « Orsay ! je connais ce regard, tu es en train de tomber amoureuse ! » Oui, bon d’accord c’est vrai mais chuuuuuut ! « Mais non n’importe quoi. Bon il t’a laissé un message oui ou non ?! » Ma sœur avait raison, je le savais. Et puis je connaissais son regard. Celui qui dit attention Orsay, ne t’attache pas trop parce que là chute sera rude, quand il faudra repartir à Saint Louis. La aussi, elle avait raison, mais pour le moment, j’avais envie de profiter. « Ouep, il veut que tu le rejoignes à la piscine, il t’attend là bas » Le temps d’enfiler mon maillot, une petite jupe et j’étais déjà partie. « Merci sœurette » soufflais-je en passant la porte du bungalow.

La fin d’après midi et les jours suivants se passèrent à merveille. Plus le temps passait, plus je tombais amoureuse d’Ezra. Aussi étonnant que ça puisse être, je n’avais qu’une envie, que ce séjour ne s’arrête jamais. De temps à autre, ma sœur nous rejoignait Ezra, moi et ses amis. Il m’arrivait aussi, quand je trouvais la meilleure amie d’Ezra trop encombrante de m’éloigner du groupe. Ce que ma sœur avait remarqué bien sur. Contrairement à un autre, qui lui ne voyait que par sa meilleure amie quand je n’étais pas là. Je n’étais pas de nature jalouse, et encore moins possessive, mais là il y avait un truc entre ses deux là, j’en étais certaine. Un soir, alors que j’étais assise dans le sable à contempler le soleil couchant et les vagues, ma sœur vint me voir. « Bah alors Orsay, t’es pas avec Ezra ? » Si, j’étais censée être avec lui. Mais avec l’autre sangsue qui le collait je ne savais plus vraiment comment agir. « Il est suffisamment occupé avec l’autre tu ne crois pas ?! » Oui j’en devenais agressive, parce que ça me rendait malade de le voir avec sa soit disant meilleure amie. Elle s’assit alors à coté de moi. « Tu es jalouse Orsay. C’est normal, c’est sa meilleure amie, il passe beaucoup de temps avec elle » Bla bla bla. Que ce soit sa meilleure amie ou la fille de l’épicier du coin, je m’en foutais royalement. Elle était juste trop collante. « Je suis pas jalouse, je suis réaliste. Elle est raide dingue de lui et veut le récupérer pour elle toute seule. Sauf que, face à elle moi je ne fais pas le poids ». J’étais en pleine crise de doute. C’est vrai quoi, là il devait être en train de danser avec elle, ou de rire avec elle. Ou mieux encore de rire à ses avances. Parce que lui, évidemment il trouvait ça amusant. « Tu lui en as parlé ? A Ezra j’veux dire ?! C’est vrai qu’ils sont souvent ensemble, mais elle est sa meilleure amie ma chérie, il peut pas l’oublier comme ça. » Lui en parler ? Autant parler à un sourd oui. Il m’avait dit quoi déjà ?! Ah oui que j’étais parano. « Je lui demande pas de l’oublier, je veux juste passer avant elle. C’est tout. » Parce qu’être reléguée au second plan, alors que c’était moi sa petite amie du moment c’était pas très agréable. « Mouais. En tout cas, je t’ai connue plus combative que ça. Tu dois être vraiment amoureuse pour pas vouloir faire de scandales dont toi seul à le secret » C’est là que je voyais que ma sœur me connaissait mieux que personne. J’étais pas du genre à me laisser faire comme ça, elle avait totalement raison. Mais d’un autre coté, je n’avais pas envie de faire souffrir Ezra. « Bon d’accord, allez viens, on va à la fête » Oui, j’avais une idée dernière la tête. Cette discussion avec ma sœur m’avait fait comprendre que si je voulais Ezra pour moi, il fallait que je le montre. Arrivée à la fête, je repérais rapidement Ezra et Katniss qui dansaient ensemble. Un peu trop collés à mon gout. Je m’avançais vers eux, tout en souriant à Ezra, qui m’avait vue. Arrivée à leur hauteur, je m’adressais à Katniss « Tu permets que je t’empruntes ton cavalier ?! » en ajoutant un léger sourire hypocrite. Enfin, c’est pas comme si elle avait le choix. Et là, j’embrassais Ezra devant elle, avant de l’entrainer danser avec moi. Je n’avais pas l’intention d’être comme toutes les ex d’Ezra, qui lâchent prise devant Katniss, je voulais lui montrer que j’étais là et prête à me battre s’il le fallait. La soirée se termina tranquillement, pour moi en tout cas, dans les bras d’Ezra, de mon Ezra.

La veille du départ.

« Ezra ? Tu as un instant ? » Le moment fatidique arrivait. Mon avion partait demain tôt dans la matinée, du moins à une heure où Ezra allait encore dormir c’était certain. « Oui ma puce, bien sur » Dans un sens, ça me rassurait qu’il ait du temps pour moi. Pour une fois que l’autre sangsue n’était pas là, j’allais en profiter. Ces vacances au final, n’avaient pas été si nulles que ça. Bien au contraire. J’étais tombée amoureuse d’un charmant jeune homme, alors que je m’étais promis que ça n’arriverait plus. Forcément, j’avais envie de croire que c’était plus qu’un simple amour de vacances. Je m’assis sur le lit de sa chambre, alors qu’il était lui aussi en train de faire sa valise. Je commençais alors à parler, avec une légère hésitation dans la voix. « Ez’ je sais pas ce que tu en penses, mais j’ai pas envie que nous deux ça s’arrête. » Je baissais la tête un instant, regardant mes pieds. « J’me disais que comme on habite pas vraiment loin l’un de l’autre, on pourrait continuer à se voir » Je relevais doucement le regard vers lui. Ces vacances, à ses cotés avaient été les plus belles que j’avais passé depuis un bon moment. Même si la sangsue était encore là, nous avions quand même survécu. Il vint s’assoir à coté de moi et me pris la main « Je n’ai pas non plus envie que notre histoire s’arrête. » Et là, il m’embrassa. Honnêtement, je crois que je ne pouvais pas rêver mieux comme fin de vacances ou même comme vacances tout court. « Bon, et bien on se voit à Saint Louis mon cœur ! » Mon hésitation de tout à l’heure était partie, j’étais rassurée maintenant. J’aurais aimé rester plus longtemps avec lui, l’aider à préparer ses affaires, mais j’avais aussi les miennes à préparer et il fallait que je me couche tôt aussi, pour ne pas louper l’avion. Je me levais pour lui faire un dernier bisou. « Tu m’appelles quand tu arrives à Saint Louis ? J’viendrais te chercher »




Hiver 2012.

Vous voyez, sans Katniss tout se passe pour le mieux avec Ezra. La preuve, nous sommes encore ensemble et actuellement nous cherchons un appartement afin de pouvoir s’installer ensemble. Enfin, je cherchais un appartement, lui il cherchait à réserver pour nos vacances. « Chéri, on est obligés de retourner à Cancùn ? » Bah oui, si je pouvais lui faire changer d’avis, aller à Ibiza, en Australie, au Japon peu importe, mais loin de Katniss. Nous avions passé une année formidable, loin d’elle. Puisqu’ils ne se voyaient pas. Juste des coups de téléphones ou des mails, mais rien de plus. « Toi, tu n’as pas envie de revoir Kat’ j’me trompe ? » me répondit-il avec son sourire angélique. Bon, tant qu’il ne me faisait pas ses yeux de chien battu, je pouvais résister. « Tout à fait. Et puis partir rien que tout les deux, c’est aussi un bon plan non ? » J’allais pas lui mentir, il savait bien que la présence de Katniss ne me plaisait pas. Si elle n’était pas là, je ne rechignerais pas à partir à Cancùn. « T’en fais pas ma belle, il ne s’est jamais rien passé avec Kat’ et il ne se passera jamais rien » Il s’approcha vers moi, me pris dans ses bras comme pour me réconforter, ça marchait à moitié. Je ne pouvais pas m’empêcher de m’inquiéter quand je voyais cette petite trainée draguer mon homme. Parce que bon, un homme reste un homme. Et malgré tout Katniss était une jolie fille. Sangsue certes, mais jolie. « Tu sais bien que je ne peux pas m’empêcher de m’inquiéter, c’est pas comme si elle était une fille comme les autres. C’est ta meilleure amie et elle te tourne autour, ça se voit comme le nez au milieu de la figure » Bien sur, je connaissais déjà sa réponse. Devant moi, il n’avouerait jamais rien. « Tu te trompes ma belle, il n’y a que toi et toi seule. Sinon, cette recherche d’appartement ça avance ? » J’adore. Vous voyez, là on a l’exemple typique d’un homme fuyant les discussions. Chose que je n’aimais pas vraiment. « J’espère juste que cette trainée ne foutra pas en l’air notre relation, mais sinon oui on a trois visites demain aprem ! » C’est dingue ce que je pouvais devenir vulgaire quand on me parlait d’elle. Et le pire dans tout ça c’est qu’Ezra restait calme. « Super, j’suis sur qu’on en trouvera un qui nous ira parfaitement » Et qu’il fuyait le sujet aussi. Peut être parce qu’au fond, il savait que j’avais raison de m’inquiéter.

Printemps 2012.

C'était sans compter que cette sangsue venait de débarquer à Saint Louis. Comme par hasard, elle avait trouvé un nouveau boulot ici. On y croit. Tout ce qu'elle voulait c'était récupérer Ezra. Et croyez le ou non, elle a presque réussi. Quand je pense qu'elle a même failli s'installer chez nous, il n'y a pas longtemps. J'ai presque envie de l'égorger même. D'après Ezra, je voyais le mal partout, alors que non, c'était juste la tête de c'te fille qui ne me revenait pas. C'est plus fort que moi, quand on s'approche de mon mec je montre les griffes un point c'est tout. Les seules personnes au courant de ce que je ressentais en ce moment c'était mes deux soeurs. Naëly et Shake. Même si pour Naëly c'était plus concret parce que je la voyais tous les jours, et il n'était pas rare que j'aille chez elle juste pour parler, ou pour ne pas voir la tête de l'autre. Avc Shake, c'était différent, mais nous étions quand même proches. Discuter par webcam, ce n'est pas l'idéal, mais on fait comme on peut. Et que ce soit avec l'une ou l'autre, parler me faisait du bien. Jusqu'au jour où j'ai fini par passer la nuit chez Naëly, tellement j'en pouvais plus d'entendre parler de Katniss. Le moindre coup de fil que recevait Ezra, quand ce n'était pas moi, c'était elle. Un coup elle était perdue et il fallait aller la chercher, un coup elle devait se rendre à un endroit et elle ne savait pas comment faire. Ezra ne comprenait pas, ou alors il faisait l'autruche, ce qui aussi était fort possible. J'avais besoin d'air. Cette vie là, c'était loin d'être ce que je voulais, même si j'aimais mon Ezra plus que tout. Lui parler était devenu impossible, puisqu'à ses yeux j'étais uniquement jalouse de sa mailleure amie. Ce qui dans le fond, n'avait aucun sens puisque j'étais sa copine, nous avions dépassés le stade de meilleurs amis depuis longtemps. Mais que voulez vous ?! Aussi, un matin, j'ai fait mes affaires lui laissant un mot, un simple petit mot. « Naëly a gagné un séjour à Vancouver. Je pars avec elle, le temps que tu fasses le tri dans notre vie. Je t'aime. Orsay. » Je sais. C'était un peu sec. Mais au moins, il allait comprendre que la présence de Katniss me rendait dingue, et qu'il devait être clair avec elle. Quitte à coucher avec elle, si c'était pour se rendre compte, que l'unique femme de sa vie, c'était moi.