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| BETSY ☆ just close your eyes, the sun is going down | |
| Auteur | Message |
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Elizabeth S. Flaherty
All that you need to know Et on se demande pourquoi ça bloque autant parfois, pourquoi ça fait tant de mal mais la chose dont on doit se souvenir c’est que ça peut changer. C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait si mal, qu’on ne peut plus respirer, c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. âge : 23 ans statut : célibataire mais profondément amoureuse. ville d'origine : Cork, Irlande occupation : libraire pseudo : burning candles posts : 137 avatar : nina dobrev crédits : tearsflight ; tumblr double-compte : Menolly Weaver dispo RP : avec plaisir ! inscrit le : 29/03/2012
| Sujet: BETSY ☆ just close your eyes, the sun is going down Jeu 29 Mar - 16:25 | |
| ► Elizabeth Saoirse Flaherty La vie est faite de rencontres et de séparations. Chaque jour, des gens croisent ta route, tu leur dis bonjour, bonsoir ; certains font un bon de chemin avec toi quelques minutes, d'autres quelques mois, un an, voire une vie entière. Après la rencontre vient la séparation, invariablement.
Hey ! Je m'appelle Elizabeth, mais on me surnomme souvent Betsy. Je parcours le monde depuis déjà 23 ans. D'ailleurs, je suis né(e) le 07 août 1988 à Cork (Irlande). Et maintenant je vis à Cork (Irlande). Mes origines sont américano-irlandaise. Je suis célibataire et question enfants j'en ai aucun. J'occupe mon temps, oui, en travaillant dur... Je suis libraire, et gérante de ma propre librairie. Je suis déjà venue à Vancouver : et je suis tombée amoureuse pour la première fois dans cette ville. Je suis absolument fan de nina dobrev, et merci à tumblr pour m'avoir passé ces photos. Je fais partie des thinking of you. ϟ What about you ► Sportive, compétitive. A toujours adoré la danse de salon. Elle sait danser sur un peu n’importe quel genre de musique, et s’en sort plutôt bien. Nage comme un poisson dans l’eau, mais ne supporte étrangement pas le fait de toucher un poisson. A fait de la GRS et de la danse classique étant petite. Après quoi, elle a prit des cours de danse de salon. Regarde souvent les émissions de danse et de patinage artistique. La jeune femme a d'ailleurs très envie d'apprendre à patiner. Lucide. Elle ne croit pas en Dieu, sinon comment expliquer toutes ces horribles choses se passant à droite à gauche, et comment expliquer le silence de celui-ci face aux personnes qui ont besoin de lui et mériteraient son aide ? Touche à tout. Elle joue du piano, et a apprit toute seule à y jouer. La jeune femme aimerait également se mettre au violon, instrument qui lui donne des frissons lorsqu'elle l'écoute. Voyageuse. Elle aimerait beaucoup visiter l’Australie, la France, la Belgique, L'Espagne, le Portugal, et j'en passe et préfère l’Irlande aux USA. Têtue, acharnée, tenace, battante, déterminée. Lorsqu'elle a une idée derrière la tête, vous aurez du mal à lui faire changer d'avis, mais qui ne tente rien n'a rien, me direz-vous. Elle fume, même si sa grand-mère a beau lui répéter que c’est mal, chose qu’elle sait très bien. Elle aimerait cependant être capable d’arrêter. Lunatique, rancunière. Elle ne supporte pas qu'on lui mente, et si jamais elle l'apprends, elle n'hésitera pas à vous balancer en pleine figure vos quatre vérités, avant de vous tourner le dos, se sentant alors trahie. N’aime pas la noix de coco, et si par malheur vous en mettez dans une ses boissons, ou dans un dessert, elle piquera une crise, ou presque. Ne mange que très peu de viande, et est capable de vous sermonner pour oser en manger. ► Passionnée, cultivée. Elle lit doucement, savoure les mots, imagine la situation, s’imbibe du personnage, de ses émotions. Elle aime regarder les étoiles, le soir, avant de se coucher, et adore apprendre le noms des constellations qu'elle voit. Note toutes les citations qu’elle apprécie dans un petit cahier. Veut appeler sa fille Emma, à cause de Mme Bovary. Adore les romans épistolaires. Aime écrire et recevoir des lettres. Tendre, fragile, sensible. Elle est fleure bleue et à la larme facile. Un rien peut l'émouvoir et la faire pleurer en un laps de temps très faible. Elle a toujours voulu un chien a qui donner plein d'amour, et qui ne l'abandonnerait pas. A toujours froid, mais ses mains sont toujours moites. Porte régulièrement des bonnets lorsqu'il y a un peu trop de vent à son goût, histoire de ne pas tomber malade. Boit rarement de l’alcool car elle n’y tient pas et le vit très mal le lendemain. Elle tombe souvent malade, et n’aime pas ça, mais ne prends jamais de médicaments. Est allergique à l’orange, et au pollen. Rêveuse, tête en l'air, inventive, observatrice. Betsy observe le monde et les gens. Aime leur inventer une vie. N’a absolument pas le sens de l’orientation, et se perd souvent dans les endroits qu’elle ne connait pas. Fidèle, dévouée, aimante. Elizabeth l’aime toujours, et l’a toujours aimé, même si elle n’a pas su le lui dire à son départ. ► Calme, posée, objective. Elle voit le monde d’une façon différente, et accorde beaucoup d’attention aux petites choses de la vie. Elle aime le bruit, mais aussi le silence. Ne hausse que très rarement la voix, et ne s’énerve presque jamais. Mais quand cela arrive, elle vide son sac. Simple, modeste. Betsy se contente de ce qu’on lui donne. Elle ne cherchera pas à vous faire parler coûte que coûte, à vous faire avouer quelque chose, et ce, encore moins lorsqu'il s'agit de sentiments. De même qu'elle rougira comme une pivoine lorsque vous vanterez ses mérites. Elle n’est pas fan de mode et s’habille avec ce qu’elle trouve. Peu par conséquent passer une journée en jogging basket, et l’autre en robe et talons aiguilles. Optimiste, joyeuse. Betsy aime le soleil, et il lui suffit d'en voir un rayon à son réveil pour la mettre de bonne humeur. Mais elle aime aussi les nuages et la pluie. Réservée, discrète. Elizabeth n'est pas le genre de personne à vouloir se faire remarquer. Elle aime passer incognito dans certains endroits, et déteste par dessus tout les ragots. Du coup, elle évite de se comporter de façon déplacée afin qu'aucune rumeur ne circule dans son dos. ► Superstitieuse, influençable, naïve. Elle croit aux horoscopes, ne passe jamais sous une échelle, et n'aime pas les chats. Maladroite, distraite, malchanceuse. Elle est gauchère, ce qui en soi n'est pas un drame, mais qui a causé pas mal de petits accidents avec les droitiers. Absolument pas douée en bricolage. Chante comme une casserole. ►Peureuse. Elle a peur des araignées et du vide. A peur d’oublier, donc fait des listes, tient un journal, prends souvent des photos et met à jour régulièrement l’album photo, qu’elle montre souvent à sa grand-mère, atteinte d'Alzheimer. Elle a d'ailleurs du mal à l'accepter. La maladie l’effraye. N’est pas très à l’aise les soirs d’orages. À l’écoute, franche, honnête, prévoyante, serviable, fiable, compréhensive. Sa famille et ses amis comptent plus que tout à ses yeux, et elle fait tout son possible pour aider les personnes qu'elle aime. Elle n'hésite pas à leur offrir son écoute, les laisse parler et se confier, avant de finalement les réconforter d'une voix douce et posée. Elle ne laissera jamais tomber ceux qu'elle aime.
ϟ Behind the screen Hey you ! J'm'appelle burning candles/Anne-so(phie) et j'ai 19 ans. Je débarque sur ton forum grâce à Sab la magnifique, d'ailleurs il est plus que magnifique ! J'habite dans le beau pays qu'est la France. J'ai un planning suuuuuuper chargé, mais je pourrais quand même passer environ 5 jours sur sept. Mon personnage est un inventé, et c'est mon premier compte sur le forum. Quoi qu'il en soit, je vous aime, et j'ai hâte.
Dernière édition par Elizabeth S. Flaherty le Ven 30 Mar - 22:12, édité 4 fois |
| | | Elizabeth S. Flaherty
All that you need to know Et on se demande pourquoi ça bloque autant parfois, pourquoi ça fait tant de mal mais la chose dont on doit se souvenir c’est que ça peut changer. C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait si mal, qu’on ne peut plus respirer, c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. âge : 23 ans statut : célibataire mais profondément amoureuse. ville d'origine : Cork, Irlande occupation : libraire pseudo : burning candles posts : 137 avatar : nina dobrev crédits : tearsflight ; tumblr double-compte : Menolly Weaver dispo RP : avec plaisir ! inscrit le : 29/03/2012
| Sujet: Re: BETSY ☆ just close your eyes, the sun is going down Jeu 29 Mar - 16:25 | |
| ► That's my story.. Citation Citation Citation ► PART I. NAISSANCE « Suuuuuuuullyyyyyyyyyyyyy ! » Le cri résonna dans toute la maison. Ledit Sully, pourtant dans le jardin, entendit tout de suite la voix de sa femme. Depuis quelques jours déjà il prêtait l’oreille et s’apprêtait à tout laisser tomber dans la minute dès qu’il serait temps. Ce jour-là, c’est ce qu’il fit. Il laissa littéralement tombé le matériel qu’il avait entre les mains, et courut jusqu’au porche où Susan l’attendait déjà. « Sweeney ! » s’écria l’homme à l’attention de son fils. « Ramène-moi le sac, et ramène tes fesses au plus vite ! ». N’attendant pas plus longtemps, il se retourna et concentra toute son attention sur sa femme, qui descendait lentement les escaliers, accompagnée par Alyson, leur fille. L’homme s’empressa de sortir la voiture, et aida sa femme à s’y installer tandis que Sweeney arrivait avec le sac, et entra lui aussi dans la voiture. Susan était à présent entourée de ses deux enfants, pour aller mettre le troisième au monde. Sully ne tarda pas à démarrer et à filer en direction de l’hôpital. « Ralentis papa ! C’est pas le moment d’avoir un accident ! » lui hurla Alyson. Non, c’est vrai, elle avait raison. L’homme inspira profondément et leva le pied de l’accélérateur, se convaincant lui-même du bien fondé de cet acte. Le trajet fut laborieux, pour tout le monde. Et dire qu’avant un moment d’intense bonheur, il fallait passer par là ! C’était à ne plus rien y comprendre. Susan n’avait fait qu’hurler, sans cesse, et toujours plus fort, rendant ainsi ses enfants sourds. Finalement, ils étaient arrivés à l’hôpital de Cork sans la moindre embuche. Tant mieux ! Il ne manquait plus que cela après tout ! D’après les médecins et les premiers examens, leur nouvelle petite fille n’allait pas tarder. Le couple se rendit rapidement en salle d’accouchement tandis que leurs deux enfants s’étaient installés dans la salle d’attente, s’estimant heureux de ne plus avoir à subit tous ces cris. Une demi-heure après leur arrivée à l’hôpital, un nouveau membre de la famille Flaherty vit le jour. « Félicitations pour cette belle petite fille » dit une infirmière en posant le nouveau-né sur le ventre de sa mère, tandis que Sully venait de reprendre connaissance. « Comment souhaitez-vous l’appeler ? ». Les parents se regardèrent un instant et sourirent d’un air entendu. « Elizabeth. Avec un Z et non un S. » répondit la mère. En regardant leur nouveau-né, ils étaient aux anges. « Tu as fait du bon travail Sue » « NOUS avons fait du bon travail, je suis d’accord. » lui répondit-elle en souriant avant de surélever un peu la tête pour qu’il puisse déposer un léger et doux baiser sur ses lèvres. Quelques heurs plus tard, Sully emmena ses enfants voir leur petite sœur, à travers la vitre de la maternité. Là, à côté de tous ces petits bébés à peine venus au monde, attendant sagement de pouvoir être auprès de leurs mamans, se trouvait sa petite fille, à lui. En voyant le couffin il s’arrêta, et le montra du doigt à Sweeney et Alyson. « Les enfants, je vous présente votre petite sœur, Elizabeth ». « Ohh ! Vous l’avez appelé comme on vous l’avait proposé ! » s’écria Sweeney. En guise de réponse, son père hocha la tête. « Bienvenue dans la famille Elizabeth, tu es la seule à avoir un prénom chouette et normal » ajouta la petite Alyson, ce qui fit sourire son père. C’est vrai que niveau originalité ils avaient plutôt assuré, mais en réalité, leurs prénoms était issus de son pays d’origine. Sweeney et Alyson étaient des prénoms irlandais. Ce qui embêtait son fils c’était la bizarrerie de son prénom, tandis que pour Ally, c’était simplement ce drôle d’orthographe. Cela le faisait toujours bien rire, car ils n’avaient pas l’air si malheureux que ça avec ces prénoms. Enfin bref, le couple avait eut des tonnes d’idées de prénoms, mais jusqu’à ce que leurs enfants leur propose celui d’Elizabeth, ils n’avaient jamais été d’accord. Finalement, ce prénom avait fait l’unanimité, et apparemment, la nouvelle venue aussi. ► PART II. ENFANCE « Ally ! Dépêche-toi on va être en retard » cria la petite Elizabeth, que tout le monde surnommait en fait Betsy, alors âgée de cinq ans, et impatiente de se rendre à son cours danse classique en compagnie de sa sœur, âgée de huit ans à cette époque. « Betsy, le cours ne commence que dans quinze minutes ! » « Et alors ? » « Et alors, on a largement le temps d’y aller » Déjà à cette époque la petite fille aimait être à l’heure, manie qui ne l’a jamais quittée depuis, et qui s’est même empirée au fil des ans, face à tous les retards auxquels elle a été confrontée. « Prête les filles ? » leur demanda leur père. Betsy hocha la tête, tout sourire, tandis que sa sœur commença à râler. « Papa, tu peux expliquer à Betsy qu’on est beaucoup en avance ? » Sully leva les yeux et fronça les sourcils, en pleine méditation avant de répondre. « Non, Betsy a raison, on ne sait jamais ce qu’il peut se passer, et c’est très malpoli d’arriver en retard. Mieux vaut partir quelques minutes avant, histoire de toujours être à l’heure. » Alyson leva les yeux au ciel et soupira, tandis que la petite Elizabeth la regardait tout sourire. « T’as vu, je te l’avais dis. Et Toc ! » « Bon, allons-y, sinon on va vraiment finir par être en retard » poursuivit Sully, tout en ouvrant la porte d’entrée et laissant sortir ces filles qui ne tardèrent pas à embarquer dans la voiture. Le trajet ne dura que sept minutes pour être précise, Elizabeth avait compté une fois. Une fois la voiture garée, ils sortirent de la voiture. Sully les accompagna jusqu’à la porte, avant de leur donner les dernières indications. « C’est Lulla qui vous cherche après, puisque maman et moi allons passer la soirée ensembles. » « D’accord papa » répondirent-elles en cœur. « Amusez-vous bien les filles ». Sully embrassa chacune de ses filles sur la joue, et les regarda franchir la porte, avant de retourner dans la voiture. « Alors, comment s’est passé ton entraînement ? » « Super bien ! Je fais des progrès d’après l’entraineur. Je suis loin d’être près à faire des drunks, mais je marque pleins de paniers » « Sweeney, tu sais bien que je ne comprends rien à ce jargon ! » « Désolée Mamy. Un drunk, c’est quand tu sautes avec la balle devant le panier et que tu marques en t’accrochant au panier. » « Combien de fois t’aies-je déjà dit de m’appeler Lula ? » « Pardon… Lula. » « Voilà qui est mieux ». Lulla s’apprêtait à chercher ses petites-filles à la danse, et avait prit au passage Sweeney, comme convenu. En arrivant, elle ne sortit pas de la voiture, et laissa le moteur allumé. Lorsque les filles sortirent, elles se ruèrent vers la voiture, et s’empressèrent d’y pénétrer. « Lula ! » hurlèrent-elles en cœur avant de se pencher pour déposer un léger baiser sur la joue de leur grand-mère. « Tu nous a manqué » enchaîna Betsy. « Vraiment ? Mais on s’est vu il y a trois jours à peine » « Oui, mais tu nous as quand même manqué ». Tout enroulant, les filles lui racontèrent à leur tour leurs exploits en danse classique. Lula les imaginait très bien en tutu rose tournant sur elles-mêmes avec toute la grâce qu’une ballerine doit posséder. Qu’est-ce qu’elle aimerait bien les voir, une fois ! Elle se jura de demander à leur professeur la prochaine fois. Lula reprit la parole une fois qu’Alyson et Elizabeth se turent. « Bon, programme de la soirée ? » « Un film ! » « Non des jeux de sociétés ! » « Du bricolage ! » Tallula ne put s’empêcher de rire avant de reprendre. « Premièrement, vos devoirs. Vous avez une fâcheuse tendance à les oublier, ceux-là. Après quoi, nous bricolerons un petit quelque chose, avant de prendre le dîner. Une ou deux parties de jeux de sociétés pour digérer, et un film pour s’endormir. Cela vous dit ? » « Ouiiiiii ! ». Les programmes de Lula avaient toujours tendance à faire l’unanimité. Et c’était tant mieux. Elizabeth avait à présent huit ans, tandis qu’Aly en avait onze, et Sweeney treize. La famille au grand complet avait décidé d’une journée pique-nique. En fait, c’était le pique-nique annuel des Flaherty, qui avait toujours lieu lors du mois de mai. Ce jour-là, tout le monde se retrouvait. Les sœurs de Susan, habitant en Floride, à New-York et dans l’Ohio, ainsi que les deux frères de Sully, et bien sûr, tous les conjoints enfants que cela impliquaient, faisaient tous le déplacement pour passer deux jours à Cork. Au final, ils n’étaient près d’une trentaine. Mais ce jour-là, ils étaient tous au moins sûrs d’une chose : ils ne s’ennuieraient pas. Parmi tous leurs cousins et cousines, Betsy se sentait très proche de Gloria, Trixie et Sage. Ses deux cousines adoraient la danse, et elles ne manquaient jamais de faire un spectacle avec Alyson. Betsy adorait Sage car il jouait du piano, et son cousin se débrouillait rudement bien, laissant la fillette captivée. Elle aimait alors le regarder pianoter sur les touches, alors qu’il ne les regardait pas toujours. Sans compter que les trois avaient presque son âge, alors que les autres étaient plus grands, et plus proches de sa fratrie. La petite fille avait attendu cette journée avec impatience durant près d’une semaine. Tandis que ses parents étaient en train de charger la ration alimentaire dont ils avaient du se charger, ainsi que divers accessoires comme des couverts, des serviettes, des raquettes, des freesbies, Elizabeth sautillait d’impatience. Elle ne tarda pas à s’installer dans la voiture, suivit de près par Sweeney et Alyson. Ses parents ne mirent pas longtemps à les rejoindre. « Tout le monde est près ? » demanda Sully. Bien sûr la réponse fut positive. En arrivant au lieu de rendez-vous, Betsy qui avait jusqu’à maintenant oublié l’heure, regarda sa montre, et fit les gros yeux. « On est en retard ! » s’écria-t-elle en voyant effectivement que tous les autres étaient là, en train d’installer tout le bazzart. « C’est la faute des embouteillages ma chérie » répondit Susan. « Le week-end, tout le monde sort, et vu le beau temps, c’est normal. » « Oui, mais quand même, c’est malpoli. » « Ils comprendront, ne t’en fais pas. » Effectivement, ils comprirent. En réalité, certains étaient arrivés cinq minutes avant eux, mais tout aussi en retard. Et puis, le but de la journée était de s’amuser, de profiter, et de se détendre, tout simplement. Aussi, Elizabeth fit abstraction de tout cela et courut vers Gloria et Trixie lorsqu’elle les aperçus, à peine sortie de la voiture. Bien sûr, elle salua tout le monde, ce qui pour être honnête mit une bonne quinzaine de minutes, voire plus. Le repas se passa bien et dans la bonne humeur. Tout le monde discutait et riait de bon cœur, tout en dégustant les délicieux plats qu’avaient confectionnés les femmes de la famille. Tandis que les adultes s’occupèrent de débarrasser et de ranger la table, Betsy rejoignit ses cousines, tout en allumant la petite radio qu’ils avaient emporté. En entendant la musique, les trois se mirent à danser, se laissant emporter par la musique. Elles furent bientôt rejointes par les autres filles. Tout en dansant, Betsy explosa de rire en voyant que sa mère, ses sœurs, ses tantes, et même Lula, avaient fait de même tout en s’activant. C’était quelque chose à voir ! « Tu sais faire une roulade ? » demanda Gloria. « Bien sûr que oui ». Aussitôt dit, aussitôt fait. Betsy exécuta une belle roulade. « Et une roue tout court ? ». La fillette hocha la tête et fit une roue devant ses cousines. « Où as-tu appris tout ça ? » demanda alors Trixie. « À la GRS. » « La quoi ? » « La GRS. Gymnastique rythmique et sportive. » « Je croyais que tu faisais de la danse. » « J’en fais, mais je fais aussi de la GRS. » « Wow. Impressionnant Betsy. » La fillette rougit comme une tomate. Encore une fois, c’est un trait de caractère qu’elle avait aujourd’hui encore. Au moindre compliment, elle devenait rouge pivoine, et avait envie de changer de sujet tout en se faufilant dans un trou de souris. Mais elle n’eut pas besoin de le faire car sa mère vint à la rescousse. « Les filles, ça vous dirait une petite bataille d’eau ? » leur demanda-t-elle tandis qu’elles la dévisageaient d’un drôle d’air, un peu comme si elles avaient vu un fantôme derrière elle. « Et bien quoi ? Regardez, ils ont déjà remplis les ballons d’eau. Heureusement qu’on a pensé à ça et qu’avant de partir on a remplis des vingtaines de bouteille d’eau du robinet, hein ! » Quelques minutes plus tard, tous les ballons d’eau furent posés dans un coin, et tout le monde dispersés ça et là. Sully siffla dans un sifflet, indiquant le début du jeu, et tous se ruèrent sur les ballons, avant de les lancer sur les autres. Tout le monde y participait sauf Lula et son maris, prétextant être trop vieux pour cela. Heureusement que tous les parents avaient une âme d’enfant, sinon cela n’aurait pas été amusant. « Regarde-les ! On dirait des lapins poursuivis par des chasseurs » observa Lula. Mais ils avaient tous l’air de s’amuser, et de nombreux rires se firent entendre. La partie se termina lorsque tous les ballons furent utilisés, et pas une seule personne n’avait été épargné. Ils étaient tous trempés, mais vu le beau temps, leurs vêtements ne tarderaient pas à sécher. Lorsqu’il fut près de dix-huit heures, et que le temps s’était à présent rafraichit, Sully déclara « Tous à la maison ! » Lors de ce week-end, il était en effet coutume qu’ils passent tous la journée à pique-niquer, puis la soirée chez Susan et Sully. Habituellement, chaque famille allait à l’hôtel pour la nuit, et ils se revoyaient le lendemain pour passer une bonne partie de la journée ensembles, avant qu’il ne soit l’heure de rentrer. Les autres enfants adoraient cela, car ils se retrouvaient souvent dans l’avion le dimanche soir, et rentrait chez eux le lundi, dans la matinée. Résultat des courses, ces lundis là, personne n’allaient à l’école. Pas même Sweeney, Ally et Betsy, dont leur parent leur accordait toujours la journée pour se remettre de leurs émotions. Après le dîner, Sage alla chercher Betsy. « Tu veut m’entendre jouer ? » lui demanda-t-il. « Quoi ? Mais Sage, on n’a pas de piano ici. » « J’ai une surprise pour toi. » « Vous avez ramené un piano ? Comment vous avez fait ? » « Tais-toi et suis-moi ». Ils se retrouvèrent au salon, où les adultes étaient réunis et discutaient tandis que les autres enfants étaient en haut. Sage s’approcha d’un petit étui, et en sortit un violon. Aussitôt, les adultes se turent, et après avoir lancé un regard à sa mère, le jeune garçon se mit à jouer. Le silence était d’or. Les enfants ne tardèrent pas à descendre, intrigués par cette douce musique. Betsy, quant à elle, avait fermé les yeux dès la première note que son cousin avait faite. Elle était emportée par cette si douce musique. Lorsque Sage eut finit, elle retrouva ses esprits, et, des larmes aux yeux tellement elle avait été émue par cet instrument et par la maîtrise de son cousin, elle déclara alors « Qu’est-ce que c’était beau ! ». Ce soir-là, la bonne humeur générale était plus importante que d’habitude, et Susan, après en avoir parlé avec son mari, leur fit part de son idée. « Écoutez tous, j’ai une proposition à vous faire » dit-elle tandis que certains étaient déjà en train de se diriger vers le hall. « Pourquoi ne pas tous rester dormir ici ? Il y a des matelas au grenier, une chambre d’amis, et on peut tous se serrer pour que chacun ait un lit. Sans compter les canapés. » « Tu crois vraiment qu’une trentaine de personnes peuvent dormir ici » demanda Lula. « Bien sûr ! » « Permets-moi d’en doutez… Mais nous avons aussi quelques matelas à la maison, qu’on peut ramener ici, si Sully n’est pas trop fatigué pour prendre le volant et les charger. » Le père de famille accepta, bien entendu. C’est ainsi que cette année-là, tout le monde se retrouva dans la maison des Flaherty, serré comme pas possible, partageant son lit avec une personne. Une chose était sûre, personne n’oublierait cette soirée. Gloria, Trixie et Betsy se retrouvaient à partager la même chambre. Aussi, il fut évident pour elles de papoter des heures durant, même s’il était déjà extrêmement tard. Aucune des fillettes n’avaient sommeil, et ce genre d’évènement était tellement rare qu’elles en profitèrent au maximum, jusqu’à ce que leurs voix se firent de plus en plus basse, et qu’elles sombrèrent dans les bras de Morphée. ► PART III. ADOLESCENCE « Rappelle-moi en quoi l’algèbre va nous aider dans la vie ? » « Et bien… C’est utile si tu veux bosser dans une branche scientifique… » « Ce qui n’est pas mon cas. » « Ou tout simplement pour avoir une culture générale. » « Qui parle d’algèbre à un dîner ? » « Bah… Faut être prêt à tout non ? » « Y a des limites… » Sweeney et Betsy étaient en pleine séance d’algèbre, comme vous l’avez compris. Ni l’un ni l’autre n’était fan de mathématiques, de calculs, ni même de géométrie, mais Sweeney se débrouillait tout de même assez bien, pour le plus grand plaisir de Betsy, qui elle, était larguée. Il n’était pas rare qu’ils s’aident mutuellement, selon leur domaine de prédilection. Sweeney avait donc des facilités dans les matières scientifiques, même s’il n’aimait pas cela. Betsy, quant à elle, était douée en littérature et tout ce qui s’y rapportait. Et Ally avait une passion pour les langues. Autrement dit, les enfants de la famille Flaherty, s’entraidaient toujours, et à eux tous formait la personne parfaite. Ou pas. Et finalement, ils s’en sortaient tous plutôt bien. En même temps, ils n’avaient pas d’excuse pour rentrer avec une salle note, vu qu’ils travaillaient souvent ensembles, malgré leurs différences d’âges, et la masse de devoirs différente. Betsy avait alors quinze ans, et elle aimait beaucoup étudier, contrairement à pas mal de jeunes adolescents. Enrichir sa culture générale était quelque chose qui lui plaisait, et comptait pour elle. Du coup, pas besoin de la forcer à étudier. L’adolescente combinait d’ailleurs à ses études, ses cours de GRS, et de danse. Avec tout ça, elle trouvait toujours le temps de se plonger dans des livres, qu’elle dévorait avidement et qui faisaient par la même occasion travailler au plus haut point son imagination. Elle aimait le genre de lecture qui lui permettait de rêver, de s’imaginer dans un autre monde. Un monde où elle n’était plus la même. Tantôt elle était pirate, tantôt magicienne, puis agent secret, et j’en passe. Il ne lui en fallait pas plus pour faire son bonheur, et c’était l’essentiel. Ally et Betsy avaient toujours été très proches l’une de l’autre, malgré bien sûr leurs petits différents tout à faire inoffensifs et sans grandes conséquences. Rien d’étonnant, donc, à ce qu’elles se fassent des petites virées shopping, car à quinze ans, Betsy commençait à devenir une femme, et ses formes venaient, petit à petit. Alyson prenait donc très à cœur son rôle de grande sœur, et s’était donné la mission de tenir sa petite sœur à la pointe de la mode, ou presque. Tout du moins, elle la conseillait au mieux pour qu’elle soit mise en valeur dans les vêtements qu’elle porterait. En réalité, Ally avait surtout envie de lui trouver un petit-ami. Oui, sa sœur était jeune, peut-être encore un peu trop, selon certains, mais elle avait besoin de la compagnie de la gente masculine. Parce que Betsy n’aimait pas se faire remarquer, et n’attirait donc pas l’attention des garçons. La vérité était simple. Elizabeth se moquait bien des garçons, et ne désirait pas plus que cela leur compagnie. Sauf que sa sœur avait bien l’intention de changer tout cela. C’est donc lors des journées shopping, qu’elle faisait ce qu’elle pouvait pour la convaincre de l’intérêt des garçons. « Betsy, cette tenue te vas à ravir. Tu vas en faire chavirer plus d’un, tu sais ? » « Merci. Mais je te l’ai déjà dit, les garçons ne m’intéressent pas. Ce n’est pas parce que toi tu as un petit copain que je dois aussi en avoir un. Et je suis trop jeune, de toute façon. » « Trop jeune ? En disant ça j’ai plutôt l’impression que t’es vieille, mais passons. Et en parlant de lui, Kane est vraiment adorable. Il m’emmène à un concert la semaine prochaine. » « Je ne suis pas vieux jeu, si c’est ce que tu sous-entends. Et pour Kane, je suis ravie pour toi, vraiment. Ca me fait plaisir de te voir heureuse, et tu le mérite. Mais je t’assure, les garçons ne sont pas ma priorité. » « Ah oui ? Et quelle est donc ta priorité Bets’ ? » « Réussir ma scolarité, par exemple. » « Quand je disais que tu étais vieux jeu ! » Cela peut vous sembler ridicule, mais Betsy était sincère, et pensait vraiment ce qu’elle venait de dire à sa sœur. Elle voulait réussir, afin de pouvoir exercer le métier de ses rêves, celui qu’elle avait choisit – depuis longtemps. Et elle restait convaincue qu’avec en plus un garçon dans sa vie, elle n’arriverait plus à gérer son emploi du temps. Ses activités extrascolaires comptaient beaucoup pour elle, et elle n’avait nullement l’intention d’y tirer un trait. Loin de là. Sully avait récemment acquis un magnifique piano, et était le seul à savoir plus ou moins en jouer. Betsy s’était donc mis dans la tête d’apprendre à jouer de cet instrument qui lui plaisait énormément. Bien sûr, elle aurait également voulu se mettre au violon, mais on ne peut pas tout avoir, n’est-ce pas ? Deux ans plus tard, lorsque Betsy eut dix-sept ans, son avis n’avait pas changé. Peut-être était-ce simplement parce qu’elle n’avait pas encore rencontré l’amour de sa vie, comme on dit. Tout du moins, un garçon qui lui plaisait suffisamment pour qu’elle ait vraiment envie d’être avec lui le plus possible. Cela dit, les garçons, eux, s’intéressaient à elle. En tout cas de loin. Car la jeune femme qu’elle était alors devenue ne leur laissait pas vraiment l’occasion de tenter leur chance. Mais il y avait tout de même quelques courageux, si j’ose dire, comme par exemple Tomey. Un jeune homme du même âge qu’elle, plutôt mignon, et assez grand. Il avait du charme, oui. Et il semblait aussi être doté d’un cerveau, ce qui était de plus en plus rare, malheureusement. Mais Betsy l’appréciait. Ils trainaient ensembles, de temps en temps, pour réviser en général – bien que maintenant elle se rendait compte que ce n’était qu’un prétexte pour être avec elle. Un jour, à la fin de leurs révisions, il avait tenté le tout pour le tout. « Elizabeth ? » Déjà, elle avait senti le coup foireux. Jamais il ne l’appelait par son prénom entier. C’était toujours Betsy, voire Ellie, à la limite, quand l’envie le prenait. « Oui ? » lui avait-elle répondu d’un regard dubitatif. « Accepterais-tu de m’accompagner au bal de la Saint-Valentin ? » Ca, elle ne l’avait pas vu venir. Pourtant, elle aurait dû. Sous le coup de l’émotion, la jeune adolescente avait sentit ses jambes se mettre à trembler. On aurait dit qu’elle venait de voir un fantôme. Ce n’était pas la mer à boire, c’était vrai. Mais cela suffisait à la bouleversée. Betsy fit donc un effort surhumain pour reprendre un minimum de contenance. « Tomey… Je… » « Tu ne veux pas, je comprends. » « On est amis, non ? » « Oui, mais j’aurais préféré le contraire. Enfin, qu’on soit plus que ça. » « Tomey, je suis désolée, vraiment. J’ai un emploi du temps de folie, tu le sais bien. » « C’est ça ton excuse ? » « Non. » « Je ne te plais pas alors ? » « Ce n’est pas ça. Tomey, je n’ai vraiment pas envie de me poser. J’aime ma vie comme elle est, et je n’ai pas envie que ça change. » « D’accord, je comprends. » Et sur ce, il était partit. Est-ce qu’ils étaient restés amis après ça ? Pas vraiment. Ils étaient tous deux gênés, et n’osaient plus s’approcher… Malheureusement. ► PART IV. LA RENCONTRE « Les enfaaaaaaaaaants ! » hurla Sully au bas de l’escalier afin d’attirer leur attention. « Conseil de famille, maintenant ! » En général, les conseils de famille n’envisageaient rien de bons. C’était le moment préféré de leurs parents, quand l’un avait fait une connerie, pour leur remonter les bretelles. Betsy avait à présent dix huit ans – son anniversaire était passé il y a quelques jours -, Alyson en avait vingt-et-un, et Sweeney vingt-trois. Les deux plus âgés étudiaient à l’université, et vivaient toujours à la maison, mais cela n’allais pas tarder à changer de toute façon. Betsy, elle, allait entrer à l’université à la rentrée prochaine. En sortant de sa chambre, elle s’arrêta, tout comme Ally et Sweeney. Ils se concertèrent rapidement du regard histoire de savoir qui avait fait une boulette, mais personne n’eut l’air de comprendre pourquoi ce conseil de famille avait lieu. Finalement, ils descendirent tous les trois sceptiques, et dubitatifs. Tout le monde s’installa alors dans le salon. Le regard de Sully, ainsi que celui de Susan, n’envisageaient rien de bon… Mais il faut dire qu’ils cachaient bien leur jeu… « Les enfants, nous avons une grande nouvelle à vous annoncer » commença Susan. « Oh mon dieu ! T’es enceinte ! » s’exclama Sweeney. « Non, bien sûr que non voyons ! » Ally et Betsy ne purent s’empêcher de soupirer de soulagement. Heureusement que non ! « Alors, qu’est-ce qu’il y a ? Et pourquoi ce conseil de famille ? » « Parce que c’est la seule façon d’avoir votre attention, tout simplement ! » « Comme nous l’avons dis, nous avons une nouvelle à vous annoncer ». Susan faisait monter le suspens, ce qui déplaisait à chacun de ses enfants, mais lui plaisait, rien que pour la tête qu’ils faisaient, tous les trois. « Nous allons tous partir en vacances ! » s’exclama Sully. « Vraiment ? Ou ça ? » « À Vancouver ! » Le silence s’installa soudainement. Ce n’était pas ce qu’ils avaient imaginé. Ils s’étaient tous attendus à une destination exotique. Mais ils rêvaient. « Vous avez l’air super contents… » « Est-ce que Lula vient avec nous ? » Un nouveau silence. Lula, leur grand-mère, venait de perdre son mari, ce qui les avaient bien sûr tous attristé. Mais elle était vraiment bouleversée, elle. « Nous lui avons proposé, mais elle dit que ce ne serait pas une bonne idée. Elle a besoin de temps pour faire son deuil, apprendre à vivre sans lui. » D’un hochement de tête, Betsy comprit. Tout du moins, elle pouvait imaginer ce que Lula ressentait. Cela lui aurait fait du bien, aussi, de se changer les idées. Mais c’était son choix après tout. Personne ne pouvait le lui reprocher. Quelques jours plus tard – parce que oui, les Flaherty avaient gardé le suspens au maximum, et n’avaient annoncé que ces deux semaines de vacances à Vancouver au dernier moment, soit quelques jours avant le départ – chacun était en train de se préparer pour le grand départ. « Betsyyy ! Tu sais où est mon maillot de bain ? » « Euh… Dans ta valise ? » « Ah oui, c’est vrai ! » Comme quoi, quand on part en voyage on a toujours peur d’oublier quelque chose. Betsy, quant à elle, avait vérifié des dizaines de fois ses bagages. Elle s’était surtout assuré qu’elle aurait assez de lecture, car elle ne pourrait jamais se passer de ce passe-temps, de cette passion, et quel autre meilleur moment de lire un bouquin d’un trajet en avion ? Il n’y en avait pas, nous sommes d’accord. Finalement, ils avaient tous réussi à arriver à l’heure à l’aéroport, et à ne pas manquer leur vol, ce qui était plutôt mal parti au début de la journée, vu que Sweeney n’avait préparé aucune de ses affaires. Il avait préféré faire le tout à la va vite, histoire de ne pas avoir à chercher pendant des heures où se trouvait tel ou tel objet, et qui était en réalité déjà dans sa valise. C’était une façon de voir les choses, me direz-vous… Bref ! En fin de compte, ils étaient arrivés à bon port à Vancouver, et plus exactement à Sunwind. Bien sûr, à peine arrivés que c’était déjà le bordel. Sweeney et Ally se bâtaient pour avoir la même chambre, tandis que leurs parents ainsi que Betsy étaient déjà en train de s’installer confortablement. Les Irlandais à Vancouver, c’était quelque chose, croyez-moi ! « Je suis l’aîné, j’ai le droit à la plus grande chambre. » « Et bien non, justement, tu as le droit de la laisser à ta cadette ! » « Ou pas. » « Ou si. » « Dites, vous savez qu’elles font à peu près la même taille, les chambres ? » En réponse, Betsy eut le droit à un regard noir. « Ok, faites comme si j’avais rien dit » continua-t-elle abandonnant le combat, et retournant dans ce qui allait être sa chambre pendant deux semaines. Le soir même de leur arrivée, ils avaient décidément unanimement, de se rendre à la plage afin d’en profiter un minimum et d’admirer le coucher de soleil. Là, au moins ils étaient tranquilles. Finalement, ils finirent tous dans l’eau, tout habillé. Ca, c’était fait ! Mais ils s’étaient tous bien amusés. En fait, ils étaient comme ça chez les Flaherty. Ils avaient tous gardé leur candeur d’enfant, et s’amusaient comme des gamins, peu importe l’heure, ou l’endroit. C’était convivial, dans le fond. Betsy fut la première à sortir de l’eau, non pas qu’elle ne s’amusait pas, mais elle commençait à avoir un peu froid, tout simplement. Malheureusement pour elle, ils n’avaient pas emporté la moindre serviette, et elle ne risquait pas de sécher grâce au soleil vu que celui-ci était en train de se coucher. De plus, la petite brise ne l’aidait pas grandement non plus. Mais tant pis. L’eau était encore plus froide, selon elle. Une serviette, elle avait vraiment besoin de ça. « Je retourne au chalet chercher des serviettes ! » hurla-t-elle à l’attention du reste de la famille, qui l’entendit à peine. Elle ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel avant de se retourner, et d’emprunter le chemin qu’ils avaient pris ensembles, quelques minutes plus tôt, mais cette fois en sens inverse. Tout en marchant, elle se disait que cela aurait vraiment fait beaucoup de bien à Lula, d’être ici, avec eux. S’en sortirait-elle pendant deux semaines ? Ne risquait-elle pas de doublement déprimer ? Betsy se promit de l’appeler dès le lendemain pour prendre de ces nouvelles. Elle fut plus rapidement à la résidence qu’elle ne le pensait. Ou alors, elle avait été plus plongée dans ses penser que ce qu’elle imaginait. Allez savoir. Toujours est-il qu’elle se rendit rapidement jusqu’à leur chalet, et y chercha des serviettes rapidement. En ressortant, à peine avoir fait quelques pas, toujours absorbée par ses pensées, elle percuta quelqu’un de plein fouet. Relevant la tête rapidement afin de voir ladite personne, elle fut immédiatement saisie par le visage en face d’elle, à tel point qu’elle oublia complètement de s’excuser. « Bonsoir » commença le jeune homme. Elizabeth, elle, n’arrivait pas à fermer la bouche, qu’elle avait grande ouverte, subjuguée par le charme du jeune homme en face d’elle. « Tu risques de gober des bestioles comme ça, tu sais ? » C’est à ce moment précis qu’elle retomba sur terre, et ferma immédiatement les yeux, tout en baissant la tête et en souriant, pour finalement planter son regard dans celui du jeune homme. « Désolée, je ne regardais pas où j’allais. Tu es trempé, je suis confuse, vraiment. » « Oh, ce n’est rien que de l’eau, ça sèchera » Il lui souriait, et elle fit instantanément de même, sans vraiment comprendre pourquoi. Son charme opérait, il fallait croire. « Matty » dit-il en lui tendant la main. « Elizabeth, mais tout le monde m’appelle Betsy » Elle lui saisit la main, tout en ne quittant pas son regard des yeux. « Enchanté Betsy » Vraiment, il avait tout pour plaire. Malheureusement, elle se rappela sa famille, sur la plage, et les serviettes, qu’elle avait en main. Zut, elle devait y retourner. Pourtant, l’envie n’y était clairement pas. Malgré tout, elle se fit violence. « Euh... Je suis désolée, il faut que… Que j’y aille. » « Pas de problème. » « Ce fut un plaisir » « Plaisir partagé. » Betsy lui sourit une dernière fois, et commença à avancer. Mais il ne tarda pas à se retourner afin de lui dire une dernière phrase. « Ca te dirait qu’on aille boire un verre demain ? » En entendant ces mots, elle s’arrêta, sourit une énième fois, et finit par se retourner. « Avec plaisir. » « Le bar de la résidence, disons vers 15h ? » « Entendu » Après quoi, elle se retourna, et se dirigea donc vers la plage, rejoignant donc sa famille. ► PART V. LA SÉPARATION Betsy et Matty s’étaient tout de suite bien entendus. Le lendemain de leur rencontre, ils s’étaient effectivement retrouvés au bar de la résidence, à l’heure prévue. Pour être franche avec vous, Elizabeth n’avait presque pas dormit de la nuit. Ce jeune homme l’avait littéralement obsédée. Elle avait immédiatement eut des papillons dans le ventre, et un sourire aux lèvres permanent. Bien sûr, elle ne comprenait pas pourquoi, vu qu’elle n’était jamais tombée amoureuse, et n’avait jamais ressenti cela pour un garçon, tout court. Mais le fait était là. Peut-être était-ce son regard ? Ou bien son sourire ? Ou la douceur de sa peau ? Finalement, cela devait être un peu de tout cela mélangé. C’était un tout, évidemment. Et puis, comment ne pas craquer aussi ? Bref ! Le lendemain, donc, elle s’était rendue au bar de la résidence, et l’avait cherché des yeux, avant que son regard ne se pose finalement sur lui, déjà en train de la regarder elle. Ca, c’était fait aussi. Évidemment, Betsy se mit à sourire, et replaça une mèche de cheveux derrière son oreille en se dirigeant vers lui. Ils se saluèrent, et discutèrent longuement, tout en dégustant un petit cocktail. Quelques instants plus tard, une balle de beach volley arriva jusqu’à leur pieds. Betsy se leva, et la renvoya au joueur, avant de se retourner vers Matty. « Ca te dit une petite partie de beach volley ? Le perdant paye une tournée. » « Ca marche, prépare les billets » « C’est ce qu’on verra. » Finalement, la partie fut rude. Ils étaient tous deux très sportifs, et se débrouillaient donc à merveille. Résultat des courses, Elizabeth perdit la partie, mais de peu, vraiment très peu. Elle lui paya bien sûr une boisson, et le fit même avec plaisir. En réalité, elle avait adoré passé du temps avec le jeune homme, et elle se dit que passer chaque jour un aussi bon temps en sa compagnie ne lui déplairait pas. C’est d’ailleurs ce qu’ils firent, car Matty était arrivé une semaine avec Betsy, et connaissait du coup mieux l’endroit qu’elle. Vous devinez donc qu’il lui donna les bonnes adresses, et l’y emmena.
Si on lui avait dit qu’en partant en vacances avec sa famille, elle rencontrerait un garçon avec qui elle aurait envie de passer le plus clair de ses journées, jamais elle ne l’aurait crut. Au contraire, Betsy vous aurait sans doute rit au nez tellement cela semblait peu probable. Et pourtant. Dès le troisième soir, Matty organisa un petit rendez-vous, dans un des chalets. Betsy ne s’y attendait pas, et ce fut vraiment merveilleux, et très romantique, comme vous pouvez vous en doutez. La soirée était d’ailleurs passée beaucoup trop vite à son goût. Mais ce soir là, jamais elle ne l’oublierait, ça c’était sûr et certain. Pourquoi ? Parce que c’était ce soir-là qu’ils s’étaient embrassés pour la première fois. Inutile de vous préciser qu’elle avait eut des papillons dans le ventre à ce moment, n’est-ce pas ? La soirée avait été merveilleuse, tout simplement. C’est d’ailleurs ce soir là qu’elle réalisa ce qui se passait vraiment en elle, après en avoir parlé avec Lula au téléphone. Elle était tombée amoureuse. C’était une première, ça ! Mais comme elle était heureuse ! Et ce bonheur continua pendant tout leur séjour à Vancouver. Soit deux semaines. Betsy irradiait de joie, et elle souriait à longueur de journée. En même temps, le contraire aurait été étonnant, non ? Et puis, elle se sentait tellement bien avec Matty. Elizabeth aurait voulu que cela dure toujours. Mais toutes les bonnes choses ont une fin, et surtout les amours de vacances, non ? Remarquez, elle ne le considérait pas comme tel. Non, pour elle c’était beaucoup plus que cela. Son cœur ne s’était pas emballé autant pour une simple petite histoire de quelques semaines, et elle avait deviné qu’il ne cesserait sûrement pas de battre après leur retour dans leurs pays et villes d’origines. Pourtant, le fait était là. Ils allaient rentrer, chacun de leur côté. Betsy y avait déjà pensé quelques jours avant le jour j, le jour fatidique des adieux, et cette pensée la tourmentait au plus haut point. Elle ne voulait pas le quitter. Mais que pouvait-elle faire d’autre ? Rien, malheureusement…
Ils passèrent leur dernière soirée ensembles au bord de la plage. Le soleil était en train de se coucher, et ils étaient enlacés l’un contre l’autre. Ce moment était magique, vraiment. Tous les moments passés avec lui l’étaient, mais celui-là encore plus. Peut-être l’était-il car c’était l’un des derniers ? Allez savoir. Toujours était-il que Betsy était sous le charme. Enlacés l’un contre l’autre, ils regardaient le soleil se coucher. « Demain, nous retournerons chacun chez nous… » Lâcha-t-elle la voix tremblante dû à l’émotion. « Oui… Mais au moins on aura profité de chaque moment ensemble » Betsy hocha la tête. Cela dit, cela ne lui suffisait pas. Elle en voulait plus. Elle ne souhaitait pas que son bonheur et sa joie de vivre en sa compagnie s’arrête là, et cela lui brisait littéralement le cœur. Elle aurait pu lui dire ce qu’elle avait sur le cœur, ce qu’elle ressentait pour lui, mais cela n’aurait pas arrangé les choses, au contraire, cela leur aurait fait encore plus de mal. Non, mieux valait ne pas empirer la situation. L’idée de garder contact, et cet amour à distance ne l’enchantait pas. À vrai dire, à ses yeux, c’était exclus, car impossible. Lorsqu’on aimait, vraiment, on ne supportait pas la distance. D’autant plus qu’il était originaire d’Australie, et elle d’Irlande, soit deux pays relativement bien éloignés l’un de l’autre. Non, vraiment, ce n’était pas possible. Ils n’en avaient jamais parlé tous les deux, mais peut-être qu’au fond, l’impossibilité de cette relation à distance était une évidence… Betsy, qui jusque là avait la tête sur son épaule, releva la tête, et le regarda dans les yeux, avant de l’embrasser tendrement. C’était l’un de leurs derniers baisers. La nostalgie la gagnait déjà. « Sache que quoi qu’il arrive, je ne t’oublierais pas, et ces vacances, ces moments passés à deux resterons à jamais dans ma mémoire, et dans mon cœur. » C’était tout ce qu’elle était en mesure de lui dire à cause de sa voix tremblotante. L’émotion était trop intense pour elle, qui était au fond si fragile et émotive. Le monde, son monde, était en train de s’écrouler, et son cœur se briser lorsqu’elle réalisa qu’ils risquaient de ne plus se revoir.
Dernière édition par Elizabeth S. Flaherty le Ven 30 Mar - 20:51, édité 8 fois |
| | | Elizabeth S. Flaherty
All that you need to know Et on se demande pourquoi ça bloque autant parfois, pourquoi ça fait tant de mal mais la chose dont on doit se souvenir c’est que ça peut changer. C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait si mal, qu’on ne peut plus respirer, c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. âge : 23 ans statut : célibataire mais profondément amoureuse. ville d'origine : Cork, Irlande occupation : libraire pseudo : burning candles posts : 137 avatar : nina dobrev crédits : tearsflight ; tumblr double-compte : Menolly Weaver dispo RP : avec plaisir ! inscrit le : 29/03/2012
| Sujet: Re: BETSY ☆ just close your eyes, the sun is going down Jeu 29 Mar - 16:25 | |
| ► PART VI. DÉCÈS Betsy avait à présent vingt ans, déjà. Sa sœur en avait donc vingt-trois, et son frère vingt-cinq. Sweney avait quitté le foyer familial quelques mois auparavant, ayant terminé ses études, et ayant trouvé un boulot. La vie s’ouvrait devant lui, comme il le disait si bien. Depuis son départ, Betsy avait l’impression d’un vide. Cela faisait bizarre sans lui. Tous leurs petits rituels étaient chamboulés. Et puis et surtout, on ne l’entendait plus se disputer avec Alyson, ce qui était franchement bizarre. Mais il fallait s’y habituer, et c’est ce qu’elle essayait de faire. Ce n’était pas non plus comme s’ils ne se voyaient plus, mais c’était différent. Betsy imagina ce que cela devait être de laisser ses enfants voler de leurs propres ailes, et couper le cordon. Y arriverait-elle un jour ? Elle ne le savait pas. Mais Sweeney n’était pas entre de mauvaises mains. Il avait rencontré une jeune femme, avec qui cela durait. Cela faisait maintenant deux ans qu’ils étaient ensembles. Ils s’étaient rencontrés à Vancouver – ce qui lui donnait l’espoir qu’un jour, elle reverrait Matty – et ils étaient toujours ensembles. Elle était de Brisbane, en Australie, soit très loin de l’Irlande. Mais ils étaient tombés amoureux, et elle avait décidé de venir vivre en Irlande avec lui, il y a six mois. Puis, ils avaient trouvés un appartement tous les deux et avaient emménagés. Poppy, tel était son prénom, et Sweeney, étaient heureux, c’était tout ce qui comptait à ses yeux, et elle leur souhaitait encore tout le bonheur du monde. Alyson, quant à elle, papillonnait à droite à gauche, depuis sa rupture avec son petit-ami du lycée, dont leur relation avait tout de même duré quatre ans. Elle voulait profiter, disait-elle. Betsy, elle, était obnubilée par le souvenir de Matty. Il la hantait, jours et nuits, et celle-ci ne pouvait se résoudre à l’oublier. À vrai dire, l’idée ne lui avait même pas traversée l’esprit. Quand on aime, on aime, point à la ligne.
Deux mois plus tard, Sully et Susan demandèrent un conseil de famille. « Encore ?! » s’était écriée Alyson. « Papa, maman, il faudrait vraiment que vous arrêtiez les conseils de famille, on est plus des gamins ! » « Elle n’a pas tord vous savez. On peut discuter tranquillement, vous aurez toute notre attention » continue Elizabeth. « Peut-être bien, mais c’est une tradition, et les traditions se perpétuent au lieu de disparaître » « Très bien » Betsy s’installa dans un fauteuil, tout en regardant ses parents, impatiente de connaitre la nouvelle qu’ils avaient à leur dire. « La semaine prochaine, votre mère et moi fêtons notre anniversaire de mariage, vous le savez bien » Les filles hochèrent de la tête, n’osant pas interrompre leur père. « Au lieu de faire une grande fête comme chaque année, nous avons décidé de nous accorder un petit voyage. » « Entre amoureux » Un sourire se traça sur le visage de Betsy. Elle était ravie que ses parents s’accordent enfin du temps pour eux, même s’ils n’avaient jamais vraiment cessés d’entretenir la flemme de leur amour. « Où comptez-vous aller ? » demanda-t-elle. « Nous avons réservé une chambre à Rome, en Italie. » « Nous pensions rester quelques jours là-bas, histoire d’en profiter un peu » « Et vous faites bien ! » répondit Ally. Un hochement de tête de la part de Betsy confirma les propos de sa sœur. Mais le visage de leurs parents se fit plus grave. « Vous savez, Lula ne va plus très bien en ce moment. » Un nouveau hochement de tête de la part des filles. « Nous avons eut les résultats de ses examens il y a quelques jours, mais nous ne savions pas comment vous le dire… » « Elle est malade ?! » s’exclama Betsy en se levant instantanément de son fauteuil. Sully lui fit signe de se rasseoir, et elle s’exécuta. « On lui a découvert un Alzheimer. C’est pour ça qu’elle avait des absences, et que sa mémoire lui jouait des tours. » « Oh ! » firent les filles. « Du coup, nous aimerions que durant notre absence, vous preniez soin d’elle. » « Bien sûr ! » poursuivit Elizabeth. « Cela ne vous dérange pas de passer la voir au moins deux fois par jour, histoire que tout aille bien ? » « Absolument pas. Ne vous en faites pas, on prendra bien soin de Lula. C’est notre grand-mère après tout, c’est la moindre des choses, non ? »
La semaine suivante, Susan et Sully partirent effectivement en direction de l’Italie, tandis qu’Ally et Betsy se retrouvaient seules. Alyson étudiait le droit, et avait donc très peu de temps pour elle. Elle avait toujours pensé faire une carrière dans les langues, en tant que traductrice, mais vu son manque de patience évident envers les différentes grammaires, elle avait finalement laissé tombé et s’était dirigée vers le droit. Betsy, elle, étudiait afin de devenir libraire et de réaliser ainsi son rêve de petite fille. Elle avait beaucoup plus de temps dans son emploi du temps, et avait d’ailleurs abandonné la GRS et la danse depuis bien des années. Tout du moins, les cours. Bien sûr, étant sportive, il lui arrivait toujours de s’entraîner lorsqu’elle en avait envie, ou de simplement partir faire un petit jogging. Enfin bref ! C’était donc Betsy qui passait trois fois par jour chez Lula. Ses parents ne lui avaient demandé que de s’y rendre deux fois dans la journée, mais on n’était jamais sûr de rien, se disait-elle. Et puis, Lula vivait seule à présent. Pas très loin d’eux, certes, mais tout de même. « Je suis là » s’exclama-t-elle lorsqu’elle arriva chez sa grand-mère. « Ahh Elizabeth ! Que tu es belle aujourd’hui ! » L’Alzheimer de Lula n’était pas aussi grave que ce qu’elle avait imaginé, et c’était tant mieux. Au moins, elle se souvenait de son prénom, et des liens qui les unissait. « Merci Lula. Comment te sens-tu aujourd’hui ? » « Mais parfaitement bien voyons ! Tu ne devrais pas être en cours ? » « Je commence plus tard aujourd’hui. » Ce n’était pas vrai, mais elle trouverait bien quelqu’un pour lui passer les notes dudit cours. Elles passèrent un moment ensembles, toujours aussi proches que dans son enfance. À vrai dire, Betsy se demandait souvent ce qu’elle ferrait sans Lula. C’est à elle qu’elle avait parlé de Matty en premier. Oui, elle l’avait appelé, le lendemain de leur rencontre, et lui avait tout raconté. Lula était toujours de bons conseils. C’était donc avec plaisir qu’elle se rendait chez elle, trois fois par jour.
Et c’est ainsi qu’elle apprit la nouvelle qui allait changer sa vie. Ses parents devaient revenir le soir de leur voyage en Italie, et en arrivant chez Lula, elle ne s’était absolument pas préparé – et ne l’avait même pas imaginé – à entendre ce qu’elle allait apprendre. « NOOON ! » La voix de Lula inquiéta immédiatement la jeune femme qui s’empressa de la chercher. En arrivant, elle retrouva Lula devant la télé, mais le regard dans le vague. « Lula, tout va bien ? » demanda-t-elle en s’approchant. Comme seule et unique réponse, la vieille femme pointa du bout de l’index l’écran de télévision. Betsy, qui n’avait pas fait attention jusque là au programme qu’elle regardait, se retourna vers l’écran, et fut instantanément figée. Un flash d’information annonçait le crash d’un avion en partance de l’Italie, et en direction de Cork… Elle vit le numéro de l’avion, mais ne percuta pas tout de suite. C’est seulement après quelques secondes qu’elle comprit pourquoi ledit numéro lui était si familier. Sa respiration se stoppa, et son cœur manqua quelques battements. Ses jambes la lâchèrent, et elle dut s’agrippa à un fauteuil non loin d’elle. C’était le vol de ses parents. Tout du moins, elle croyait. À vrai dire, elle n’en était pas sûre à cent pour cent. Elizabeth voulut téléphoner à sa sœur, et sortit son téléphone de son sac à main, non sans mal. Elle fut surprise car à peine l’eut-elle sortit que la sonnerie retentit. C’était Alyson… Les larmes aux yeux, Betsy décrocha. Elle ne put tout d’abord rien dire, mais en entendant la panique et la voix chevrotante de sa sœur, elle comprit. Oui, c’était effectivement le vol de ses parents. « Quand j’ai vu les infos, j’ai… J’ai tout de suite appelé la compagnie… Je voulais savoir. Il le fallait. Mais… Mais… Ils ne savent pas s’il y a des survivants. C’est arrivé il y a quelques heures seulement… Betsy… Tu crois qu’ils sont… Tu crois… » Finalement sa sœur ne poursuivit pas sa phrase. « Viens nous chercher, Lula et moi, on va aller à la compagnie. » Elle n’avait pas la force de dire autre chose. Il fallait qu’ils se renseignent, qu’ils sachent s’il y avait encore un espoir ou non. La compagnie aérienne ne pouvait pas les laisser comme ça, sans réponse.
« Betsy ? Qu’est-ce que tu fiches ici à… Trois heures du matin ?! Mais t’es pas bien ?! » La jeune femme qui avait regardé le sol jusqu’à présent, se contenta de lever la tête et de fixer son frère dans les yeux. « Qu’est-ce qui ne va pas ? Vient, entre. Ne fais pas trop de bruit, Poppy dort. » Ca, elle ne risquait pas. Elizabeth n’avait même pas la force d’ouvrir la bouche. Prononcer les mots fatidiques rendrait la chose réelle. Depuis qu’elle savait, elle n’avait pas parlé, pas un seul mot n’était sortit de sa bouche, et voilà qu’elle devait annoncer la nouvelle à son frère, qui n’était pas fichu d’allumer son téléphone quand il le fallait. Alyson s’était défilée. Elle avait emmené Lula à la maison, car elle aussi était sonnée, et avait prétendue que Betsy s’était toujours mieux entendu avec leur frère qu’elle. La jeune femme s’installa sur le canapé de son frère, après qu’il l’eut invité à le faire. Son regard se fixa sur le sol. Aurait-elle la force de le regarder dans les yeux en lui apprenant la nouvelle ? Non, certainement pas. Mais il le fallait, elle en était consciente. « Sweeney, il s’est passé quelque chose aujourd’hui. Quelque chose de très grave. » « Quoi ? Tu m’inquiètes là. » « C’est à propos de papa et maman… » Sweeney ne comprenait pas. Il fronçait les sourcils, attendant que sa sœur continue. Celle-ci releva finalement la tête, et regarda son frère dans les yeux, bien qu’elle le voyait flou à cause des larmes qui se formaient petit à petit. « Ils ont eut un accident… Le vol… L’avion s’est crashé… Il n’y a… Il n’y a aucun survivant… » Elle se stoppa, sentait qu’elle allait fondre en larme, et réveiller Poppy, ce qui était actuellement la dernière chose qu’elle souhaitait. Son frère, quant à lui, ne disait rien non plus. Puis elle reprit. « Ils sont morts, Sween. Ils sont morts… » Sa voix se transforma en un sanglot insonore, tandis que lui bougeait sa tête de droite à gauche, et qu’il était submergé de tremblements. « Non… Non ! Ce n’est pas possible ! Pourquoi ne m’avez-vous pas appelez ?! » Il avait dû réveiller Poppy maintenant. Mais Betsy continuait d’espérer qu’elle ne se montrerait pas. De toute façon, si elle était assez intelligente, elle comprendrait toute seule que le moment était mal venu. « On l’a fait !» s’exclama-t-elle en se levant à son tour. S’il haussait le ton, elle se dit qu’elle pouvait en faire de même. « Sauf que tu trouves toujours le bon moment pour être injoignable ! » Et c’est là qu’il réalisa… Il se figea, et se laissa retomber dans le canapé. Finalement, Betsy se réinstalla, elle aussi, à côté de son frère, et, des larmes le long des joues, le fixa. Il avait les yeux perdus dans le vague, avant de la serrer fort contre lui.
► PART VII. DÉMÉNAGEMENT « Betsy, il faut qu’on parle. » Tout le monde sait que cette phrase n’envisage jamais, mais alors vraiment jamais, rien de bon. Une fois n’est pas coutume. Betsy avait sentit l’entourloupe à plein nez, et elle ne s’était pas trompée. Cela faisait six mois que leurs parents étaient décédés dans cet accident d’avion. Six mois qu’elle était au plus bas, essayant tant bien que mal d’aller de l’avant. Et cela faisait environ trois mois que sa sœur allait bien, peut-être un peu trop, même. Mais elle avait rencontré l’homme de sa vie, d’après ses dires. Et si cet homme là était vraiment capable de la rendre heureuse, surtout après l’évènement qui s’était produit il y a peu, alors il s’était attiré ses bonnes grâces. « Qu’est-ce qu’il y a ? » demanda alors Betsy, installée sur le canapé. Cela sonnait comme un conseil de famille, sauf qu’à présent, elles étaient deux à la maison et non plus cinq. Alyson s’était installée à côté d’elle, et semblait chercher ses mots. Ca non plus ça n’annonçait rien de bon. Soupirant, Betsy enchaîna. « Va droit au but, s’il te plait. » Sa sœur releva la tête et la hocha avant de commencer. « Entre Ryann et moi les choses vont bien. On est heureux ensembles, et on pensait aller à la vitesse supérieure. » Elizabeth ne pipa mot. Elle avait décidé de ne rien dire jusqu’à ce que sa sœur ait balança la bombe. Elle l’encouragea donc du regard à continuer. « Nous voulons vivre ensemble. » « Oh ! » C’est tout ce qu’elle fut capable de dire. Cela ne faisait que quelques mois qu’ils se connaissaient, et c’était à ses yeux très rapide, mais si Ally estimait qu’il était temps, alors elle serait heureuse pour elle. « C’est une excellente nouvelle » ajouta-t-elle. « Oui. » « Je sens qu’il y a un mais… » « Il y en a un. Nous pensions habiter ici. » Pas besoin d’en dire plus, Betsy avait comprit. Elle la chassait de la maison, tout simplement. C’était compréhensible, elle voulait une vie à deux, mais après tout, la maison lui appartenait autant qu’à elle. « Tu me chasses ? » « Non, non, bien sûr que non. » « Oh que si, c’est exactement ce que tu es en train de faire. » « Betsy, j’ai besoin de la maison. Je te rachèterais ta part, bien évidemment. » « Besoin ? En quoi c’est un besoin de s’installer avec son mec dans notre maison ? » « Je… Je suis enceinte Betsy. Un appartement ne conviendrait pas pour élever un enfant alors qu’on a notre maison à disposition. » Les yeux d’Elizabeth s’était écarquillés. Elle ne s’était pas attendue à cette nouvelle, non, absolument pas. Déjà la première l’avait scotchée, mais là, c’était le pompon. Un enfant, aussi rapidement ! Quelle idée ! Elle en était là dans ses réflexions lorsque sa sœur continua. « Et puis il y a Lula… On ne peut plus la laisser seule. » Betsy se leva, et ouvrit grand la bouche. « Tu es en train de me dire que tu veux l’envoyer dans une maison de retraite ?! » Là, elle sortait de ses gonds. « Alyson, réponds-moi ! » « Oui… » « Il en est hors de question. » « Et pourquoi ça ? Tu crois que c’est mieux de la laisser vivre seule, avec un Alzheimer, alors qu’elle vient de perdre son fils, et sa belle-fille, et qu’elle pense toujours à son mari décédé ? » Betsy ne pipa mot. Là, Alyson marquait un point. « Et qu’en dis Sween ? » Le silence de sa sœur la fit immédiatement comprendre l’avis de son frère. « Je vois… » Une idée folle lui traversa l’esprit. Folle ou pas, en fin de compte elle s’en moquait, c’était la seule qu’elle avait sous la main, et jamais elle ne laisserait Lula dans une maison de retraite où elle perdrait encore plus la boule. « Et bien vous êtes lâches, Sweeney et toi. Vous êtes égoïstes en plus, et ne pensez qu’à vous, et à votre future famille. Vous seriez prêt à laisser Lula aller en maison de retraite juste pour avoir un souci en moins. C’est pathétique. Mais je refuse. Et puisque tu me chasses de ma propre maison, la solution est vite trouvée. Je vais vivre chez Lula, et elle ne bougera pas de sa maison, elle. Pour qui vous vous prenez à prendre ce genre de décisions comme ça ? Comme si les pertes qu’elle a du traverser n’étaient pas assez cruelles, vous pensiez en plus lui faire abandonner sa maison, le seul repère fixe qu’elle a encore, avec nous ? C’est pathétique, vraiment. » Sur ce, la jeune femme, larmes aux yeux, quitta le salon, dévala l’escalier, et s’enfermer dans sa chambre avant de téléphoner à sa grand-mère pour lui annoncer la nouvelle, si bien sûr, elle était d’accord.
« Elizabeth, tu as tout ce qu’il te faut ? » Depuis l’annonce d’Alyson, un froid s’était installé entre les deux sœurs, à tel point qu’elles s’appelaient à présent par leurs prénoms, ce qui était très significatif chez les Flaherty. C’était pour dire… « Je crois. » Sur ce, elles s’installèrent dans la voiture d’Alyson – car celle de Betsy était déjà chez sa grand-mère, et c’était Ryann, le petit-ami et futur père de l’enfant de sa sœur, qui avait déjà emmené quelques unes de ses affaires chez Lula. Sur la route, aucune des deux sœurs n’ouvrit la bouche, jusqu’à ce qu’Alyson se décide. « Tu sais, je suis désolée. Je ne voulais pas te chasser, mais, sans eux la maison est vide. Et comme Ryann et moi allons fonder une famille d’ici quelques mois, ce sera l’occasion d’y retrouver du bruit, du mouvement, et tout ça. » Betsy qui admirait le paysage tourna la tête vers elle. « Je peux comprendre. » Non, à vrai dire, elle ne comprenait pas comment sa propre sœur pouvait l’envoyer balader, du jour au lendemain, pour vivre avec un type qu’elle ne connaissait que depuis quelques mois. Finalement, elle n’était plus très sûre de l’aimer, ce Ryann… « Et pour Lula, c’était ce qui nous avait semblé être la bonne décision, à Sweeney et moi. On était loin d’imaginer que tu ferrais ça pour elle. » Betsy tourna à nouveau la tête vers la vitre, et scruta le paysage. « Fallait bien que quelqu’un fasse ça pour elle, vu tout ce qu’elle a fait pour nous. » Oui, elle l’accusait ouvertement, et n’en avait pas honte. Betsy était toujours remontée contre sa sœur, et ce sentiment n’était pas prêt de s’effacer pour le moment. « Tu sais que c’est bien plus compliqué que ça… » « Non, absolument pas. Je ne vois pas ce qui t’empêchais de t’installer chez Lula, avec ton mec, et ton futur enfant. Ca vaut aussi pour Sweeney. » « Betsy, Lula est une vieille femme, je n’aurais jamais pu m’occuper d’un enfant et d’elle. » « Ah parce que tu crois que pour moi ce sera évident ? Je ne suis peut-être pas enceinte, ou même en couple, comme vous deux, mais ça n’empêche que j’ai aussi d’autres préoccupations. Mais tout ça ne m’a pas empêché de sauver Lula de la maison de retraite où, et je n’arrive toujours pas à y croire, vous vouliez l’envoyer ! Après tout ce qu’elle a fait pour nous, et avec nous, c’est comme ça que vous avez décidé de la remercier ? » Durant le reste du trajet, le silence fut d’or dans l’habitacle. Finalement, elles ne tardèrent pas à arriver chez Lula, qui vivait dans un quartier un peu plus tranquille de Cork. Alyson et Ryann aidèrent Betsy à sortir ses affaires de la voiture, et les déposèrent dans l’entrée, tandis que Lula, tout sourire, serra sa petite-fille dans ses bras. « Elizabeth, tu es sûre que tu pourras supporter une vieille mégère comme moi ? » « Lula, tu es loin d’être une mégère, et je suis ravie de cette cohabitation, vraiment. » Et elle l’était. Finalement, elle se dit que vivre avec Lula serait plus tranquille que de vivre avec sa sœur, qui était une véritable pile électrique. Sans compter que la compagnie de sa grand-mère l’avait toujours apaisée.
► PART VIII. CONCRÉTISATION « Elizabeth ? » « Lula, je t’en prie, appelle-moi Betsy. » « La semaine des quatre jeudi, éventuellement… » « Dans ce cas, je vais t’appeler grand-mère ! » « Ah ça non ! » « Alors appelle-moi Betsy, s’il te plait. » Lula, installée dans son fauteuil, médita quelques minutes la chose. Elle adorait le prénom de sa petite-fille. Elizabeth. C’était si beau et classe en même temps. Tandis que Betsy faisait très… jeune. Mais ne l’était-elle pas, après tout ? « Marché conclut » dit-elle en levant les yeux au ciel, tandis que Betsy affichait un sourire radieux sur son visage. « Tu voulais me parler ? » continua-t-elle se souvenait que Lula l’avait appelée. « Oui ! Comment s’appelle cet homme dans la cuisine, et qui est-il ? » Elizabeth ne put s’empêcher de soupirer, très discrètement, avant de se pencher vers sa grand-mère. « Lula, c’est Mr Kennedy, le voisin. Tu te souviens ? Il vient tous les jours passer l’après-midi avec toi. » « Vraiment ? Mais pourquoi ? » « Histoire que tu ne sois pas seule quand je suis au travail. » « Ah oui, c’est vrai… » « Lula, tu ne sais plus ce que je fais, c’est ça ? » Lula baissa la tête, se sentant honteuse car effectivement, elle ne se souvenait plus. « Je travaille dans une bibliothèque, tu te souviens maintenant ? » « Toi et les livres, quel amour ! Je suis sûre que si tu pouvais, tu te marierais avec. À moins que tu aies envie d’épouser un écrivain ? » Pour toute réponse, la jeune femme éclata de rire. Sa grand-mère avait toujours le dernier mot, et sa répartie était restée intacte. Finalement, elle s’arrêta de rire, et s’approcha d’elle, en déposant un baiser sur sa joue. « Je vais aller batifoler avec les livres, dans ce cas. N’oublie pas, tu es en de bonnes mains avec Vaughn » « Avec qui ? » « Vaughn. Vaughn Kennedy, le voisin. » « Ah, oui, oui, oui ! Allez file avant d’être en retard ! » Betsy sourit à cette remarque, et se dirigea vers la cuisine avant de partir. « Encore merci, Vaughn, je ne sais pas ce que je ferrais sans vous. » « Oh ce n’est rien tu sais. En tant que retraité, je n’ai pas grand-chose à faire, et ta grand-mère est charmante et très bavarde. » « Ah ça c’est sûr ! J’espère qu’elle ne vous raconte rien de trop embarrassant à mon sujet. » « Oh non, rien de bien méchant. Des petites histoires par-ci par-là, en voyant les photos des albums que tu as confectionnés. D’ailleurs, ils sont très beaux. » « Merci. Au moins, elle se souvient, avec un peu d’aide. » « Effectivement. » Betsy sourit une nouvelle fois. Vraiment, elle ne savait pas comment elle s’en sortirait sans Vaughn, vu le comportement de sa sœur, et de son frère. Elle se dirigea dans le couloir, enfila son écharpe, son manteau et son bonnet, et attrapa son sac à main avant de se retourner vers Vaughn qui était à présent à côté de sa grand-mère. « Lula ? Que penserais-tu si nous invitions Vaughn à diner ce soir ? » « Ce serait formidable » répondit celle-ci, pleine d’enthousiasme ! Bien sûr, le voisin accepta. C’était un petit rituel, en quelques sortes. Afin de le remercier, Betsy lui rendait quelques services, par-ci par-là, et l’invitait régulièrement à diner, même si sa cuisine était loin d’être délicieuse.
Betsy venait de fêter ses vingt-deux ans il y a peu. Mais pour être franche, elle avait déjà l’impression d’avoir au moins vingt-cinq ans. Elle travaillait, s’occupait de sa grand-mère, de la maison dans laquelle elles vivaient, toutes les deux, et avait un emploi du temps toujours aussi chargée qu’étant enfant. En réalité, Elizabeth avait toujours été très mature pour son âge. Ce n’était donc pas nouveau. Un soir d’été, alors que les deux femmes s’étaient installées dehors, sur le petit banc à l’entrée de la maison, Lula lui posa une question qui la désappointa. « Betsy, qu’as-tu fais avec l’argent que ta sœur t’as donné pour la maison, et celui que tes parents t’ont laissés après leur mort ? » À l’écoute de ce souvenir, Betsy se sentit très mal. Ses parents lui manquaient horriblement, ainsi que l’époque où ils étaient toujours là, avec eux, et où toute la famille semblait on ne peut plus heureuse. Elle mit quelques secondes à répondre à la question de sa grand-mère. « Il est à la banque. » « Je vois. Et que comptes-tu en faire ? » « Je… Je ne sais pas. » « Tu sais, tes parents t’ont donné cet argent pour que tu réalises ton rêve. » « Oui, je sais. » « Et pourquoi ne te lancerais-tu pas, une fois pour toute, au lieu de travailler dans cette bibliothèque où ta supérieure est on ne peut plus désagréable ? » « Tu crois que je suis prête ? » « Oh, ma chérie, il y a bien longtemps que tu es prête. Crois-moi. » « Tu penses vraiment que c’est le moment ? » « Oh que oui. D’ailleurs j’ai vu dans le journal ce matin, un local en vente, qui a l’air très sympa. Et si tu as besoin d’aide, tu sais bien que je suis là, même si je perds un peu la boule. » Elles se sourirent toutes les deux. Finalement, la vie avec Lula était vraiment très paisible, malgré les compromis que la jeune femme avait dû faire. « Je serais ravie que tu m’aides, Lula. D’ailleurs je ne me sens pas capable de réaliser tout cela toute seule. » « Tu l’es, mais je suis vraiment heureuse de pouvoir t’aider. » C’est ainsi qu’elles discutèrent une bonne partie de la soirée du projet de Betsy, qui était d’ouvrir sa propre librairie. Bien sûr, il y en avait des dizaines déjà, voire plus. Mais la sienne serait spéciale. Elle voulait une ambiance agréable, où tout le monde pouvait se sentir bien, et libre de discuter avec les autres, ou de s’installer et de bouquiner, même s’ils sortaient sans le moindre bouquin. Une petite librairie où les amateurs de littérature ne voudraient plus en sortir. Lula avait même proposé d’aménager un petit coin café, histoire de pouvoir manger un petit quelque chose, ou se réhydrater, et s’installer tranquillement, ce qui faisait donc office de petite pause. L’idée lui plaisait bien. Même plus que ça.
« Alors, Betsy, qu’en penses-tu ? » Elles étaient venues visiter le local dont avait parlé Lula quelques jours plus tôt. Il n’était ni trop grand, ni trop petit, et à un prix plutôt raisonnable. Betsy ferma les yeux, et s’imagina sa future librairie dans ce local. Finalement, elle s’y voyait déjà. Il n’y avait qu’à repeindre les murs, afin de leur donner une couleur un peu plus chaude que ce gris terne, et tout aménager. Oui, ce local lui plaisait bien. Betsy rouvrit les yeux. « Je le prends ! » Aussitôt, un sourire s’afficha sur le visage de Lula, qui était vraiment aux anges. L’argent de ses parents, et celui que sa sœur lui avait donné pour l’achat de sa part de la maison, était effectivement bien placé, et servait bel et bien à réaliser son rêve. Ses parents seraient fière d’elle, tout du moins, encore plus qu’ils ne l’étaient de leur vivant. Les travaux d’aménagement du local durèrent quelques mois. À l’étage – parce que oui, il y a avait un étage – se trouvait quelques rayons, encore vides pour le moment, ainsi que le petit coin café, avec un comptoir et tout ce qu’il fallait. Au rez-de-chaussée, les étagères formant les rayons étaient également installées. Ne manquaient plus que les livres pour les combler. Un petit coin détente, avec de nombreux fauteuils avait été installé, histoire de décompresser et de lire tranquillement. Puis il y avait bien sûr la caisse, ainsi qu’un ordinateur, car Betsy s’était mise dans la tête l’idée de faire un site internet, très convivial, où les gens pourraient poster des suggestions, commander directement les livres qu’ils désiraient, commenter tels ou tels livres, et touti quanti. Bref, cela avait bien. Et finalement, quelques mois plus tard, la librairie, qu’elle avait appelée « Someone like you » pour la simple et bonne raison que tous les passionnés de littérature pourraient se retrouver ici, pour discuter, acheter, se conseiller, etc, venait finalement d’ouvrir ses portes. Bien sûr, elle avait énormément déboursé, mais cela en valait la peine. Tout du moins, elle l’espérait. Elle avait réussi, avec son caractère très délicat, et passionné, à se faire un nom auprès des éditeurs. Finalement, l’ouverture de sa librairie avait fait la une du journal local, ou presque. Et l’ouverture avait attiré pas mal de potentiels fidèles. Pour le moment, Lula avait décidé de s’occuper du petit coin café. Elle adorait cuisiner, et faire surtout de la pâtisserie. Pour être franche, elle se débrouillait à merveille. Bref, finalement, sa librairie avait sut conquérir son public, ce qui ravissait aussi bien Betsy que Lula.
► PART IX. DÉCÈS Il y a environ un an, Betsy connut un autre drame dans sa vie. Comme si le décès de ses parents ne lui avait pas suffit… Un beau jour, alors qu’elle venait à peine de se lever, et qu’elle allait réveiller Lula – c’était elle qui l’avait demandé – son téléphone portable sonna. Lorsqu’elle vit le numéro de sa sœur, à laquelle elle n’avait pas adressé la parole depuis sa cohabitation avec sa grand-mère. Sa sœur n’allait d’ailleurs pas tarder à accoucher. Peut-être le bébé était-il arrivé en avance ? Ou peut-être allait-elle accoucher d’ici peu, et était déjà en route pour l’hôpital ? La jeune femme ne voulut pas répondre. Elle se dirigea alors vers la fenêtre qu’elle ouvrit et fit de même avec les volets. L’air frais lui fit un bien fou. Elle fut interrompue une nouvelle fois par la sonnerie de son téléphone. Cette fois-ci elle décrocha, se disant que si sa sœur tenait tant à la joindre, ce n’était pas pour rien. « Allo ? » « Betsy… » La jeune femme remarqua tout de suite. Elle l’appelait à nouveau par son surnom, ce qui voulait dire qu’elle voulait signer une trêve. Mais sa voix, faible et triste ne lui disait rien qui vaille. « Ally, qu’est-ce qu’il y a ? » Cette fois-ci elle savait que quelque chose ne tournait pas rond. Sa sœur éclata en sanglot, tandis que la panique gagna le cerveau de Betsy, qui commençait à s’imaginer les pires scénarios. « Ally, que se passe-t-il ?! » Sa sœur s’arrêta de pleurer, renifla un coup, marqua un silence, et inspira à fond avant de lui répondre. « C’est Sween. » Le cœur de Betsy manqua un battement. « Il a eut un accident Bets’ il est à l’hôpital. Les médecins ne savent pas s’il va s’en sortir… » « Quoi ? Un accident ? Co…Comment ça ? » « Il s’est acheté une moto il y a peu. Poppy était contre, bien entendu, mais il n’a pas voulu l’écouter. Et il a eut un accident cette nuit… Poppy vient de m’appeler… J’ai si peur de le perdre Bets’ » Elle aussi avait peur, et pas qu’un peu. « Où est Ryann ? » « En voyage d’affaire. Je ne l’ai pas encore mit au courant. » « D’accord. Dans ce cas… Je réveille Lula, et je viens te chercher, pour qu’on aille à l’hôpital ensemble, d’accord ? » « Oui… » Sur ce, Betsy raccrocha, et voulut foncer vers la chambre de Lula, quand celle-ci ouvrit la porte, les yeux embués des mêmes larmes que sa petite-fille. « Lula… » « Tu étais en retard, et, tu sais, je suis réglée comme une horloge à force, alors je me suis levée, et je voulais venir voir pourquoi tu n’étais pas encore venue me réveiller, et… » Betsy s’approcha de sa grand-mère, et l’enlaça très fort contre elle, en caressant ses cheveux blancs. Elle n’avait aucune parole pour la réconforter, car elle se sentait tout aussi abasourdie qu’elle. « Allons-y tout de suite » déclara Tallula en se reculant. Et ce fut ce qu’elles firent, bien qu’elles fussent toutes deux encore en tenue de nuit. Mais cela n’avait aucune importance au final.
Après avoir cherché Alyson, dont le gros ventre était impressionnant, et pour cause, elle attendait des jumeaux, ils se rendirent à l’hôpital. Des jumeaux. Sa sœur allait avoir deux enfants, et son frère était entre la vie et la mort. On les informa que Sweeney était actuellement en salle d’opération et qu’elles allaient devoir patienter dans cette foutue salle d’attente, remplies de gens dont la détresse se ressentait immédiatement. « Quand tu m’as dis que tu étais enceinte, tu savais que tu attendais des jumeaux ? » « Oui… » « Pourquoi tu ne m’en as pas parlé Ally ? Tout aurait été différent. » « Je ne sais pas. Je me suis rendue compte à quel point je t’ai déçue, à quel point j’avais merdé, et… Je ne voulais pas que tu penses que je serais une mauvaise mère pour ses enfants, ou que tu dises que c’était le pompon. Je sais qu’entre Ryann et moi tout est allé très vite, mais je l’aime vraiment, et, et je crois que lui aussi. » « Ally, je n’aurais jamais pensé ça… Tu ferras une excellente mère, et je n’ai pas le moindre doute à ce sujet. » « Mais je t’ai déçue, tu peux le dire, je sais que c’est le cas. » « C’est… C’est vrai que ton comportement m’a surprise, et m’a blessée, mais Ally, tu es ma sœur, et je t’aimerais toujours, quoi qu’il advienne. » « Moi aussi, Bets, moi aussi. » Les filles se serrèrent dans leur bras, sous le regard tendre de Lula. Poppy, qui était allée faire un tour, se rejoint à elle, et ensembles, elles partagèrent leur chagrin. Quelques heures plus tard, un médecin se présenta à elles. Jusqu’au bout, elles avaient espérer que tout irait bien. Mais ce n’était pas le cas… Sweeney avait « succombé à la suite de ses blessures » comme l’avait dit le médecin qui s’était occupé de lui… Toutes les quatre fondirent en larmes. Sweeney et Poppy avaient prévu de se marier d’ici quelques mois. Et voilà qu’il était mort… Ils n’étaient même pas mariés qu’elle était déjà veuve, si l’on put dire. Quel était à présent son statut ? Simplement célibataire en deuil ? Y avait-il un terme qui existait pour ce genre de situation ? Quant à Alyson, elle était profondément chamboulée. Ryann et elle avaient prévu de demander à Sweeney d’être non seulement l’oncle de ses enfants, mais également leur parrain. Les hormones suite à sa grossesse la faisaient pleurer plus bruyamment que tout le monde. Elle était littéralement meurtrie. Lula tout autant d’ailleurs. Elle qui avait déjà perdu son mari, ainsi que son fils, et sa belle-fille, perdait à présent son petit-fils, le seul et l’unique… Betsy n’en revenait pas non plus. Son frère était mort. L’idée avait du mal à se faire un chemin jusqu’à son cerveau. Elle ne réalisait pas. « Qu’est-ce qu’on va faire maintenant ? » demanda Ally. Elles se consultèrent toutes du regard, bien que leurs visions fussent brouillées par les larmes. « Survivre à ça… »
► PART X. VACANCES Quelques jours après la mort de son frère, Alyson accoucha de deux magnifiques bébés. Elle devint donc l’heureuse mère d’un petit garçon, qu’elle appela Sully, en hommage à son père, et dont elle donna le second prénom de son frère. Ainsi que d’une petite fille nommée Aveleen, prénom choisit par Ryann, et étant celui de sa mère, et lui offrit comme second prénom celui de sa mère à elle, à savoir Susan. Le couple semblait heureux, et c’était tout ce qui comptait. Betsy s’était rapproché de Ryann, et se rendait compte qu’il était tout ce qu’il y avait de plus charmant. Oui, elle l’appréciait à présent. En voyant sa sœur et son compagnon, elle souriait à chaque fois. La prochaine étape serait sans doute le mariage, mais pas tout de suite, d’après le couple. Ils ne voulaient pas continuer à aller trop vite, disaient-ils, ce qui avait toujours le don de faire rire Betsy. De son côté, celle-ci était bien occupée entre son travail à la librairie, qui marchait plutôt bien, et qu’elle cherchait toujours à améliorer, et Lula, dont les souvenirs se faisaient de plus en plus imprécis… Dire qu’un jour, elle ne serait plus en mesure de reconnaitre ses propres petits-enfants, ni même ses arrières petits-enfants, dont elle était d’ailleurs gaga. La famille, tout du moins ce qu’il en restait, s’était donc rabiboché. De toute façon, c’était la famille, ce qui signifiait que n’importe quelles histoires s’arrangeaient toujours, ou presque. Tout du moins, chez les Flaherty.
« Betsy ! Tu ne devineras jamais ce que j’ai à te dire ! » « Hum… Laisse-moi réfléchir… » « Non, non, oublie ! Peu importe ce à quoi tu penses, c’est pas ça. Et tu vas me sortir un truc totalement saugrenu, que je ne veux même pas entendre. » « Bah, autant me le dire tout de suite alors, non ? » « Pas faux. Voici la nouvelle » dit-elle en sortant deux billets d’avions de la poche de son jean. Betsy s’approcha pour les contempler de plus près, et voir la destination indiquée. « Vancouver… » Instantanément, elle repensa à sa première fois là-bas, et à Matty. Qu’est-ce qu’il lui manquait ! Parce que non, elle ne l’avait pas oublié depuis, et son cœur lui appartenait toujours. D’ailleurs, depuis lui, elle n’avait fréquenté personne, c’était pour dire l’importance que le jeune homme avait eut dans sa vie. « Que de souvenirs là-bas » ajouta-t-elle. « Oui, tu es tombée amoureuse pour la première fois, par exemple. » Betsy releva immédiatement la tête vers sa sœur. « Quoi ? » « Oh arrête Betsy, ce n’était un secret pour personne. Au lieu de passer des vacances en famille, tu étais toujours avec ce garçon. Et c’était tant mieux pour toi ! Puis quand tu rentrais, tu avais toujours un sourire béat collé sur le visage. » Betsy se mit à rougir comme une tomate. Elle ne savait pas que sa famille s’était rendu compte qu’elle était tombée amoureuse. Peut-être sa sœur l’avait-elle sut avant elle-même en fin de compte… Puis, elle réalisa une chose. « Ally ? » « Hmm ? » « Tu n’as que deux billets en main, n’est-ce pas ? » « Que deux ? Attends, je les ai gagné, même pas payé ni rien, gagné ! Alors oui, il n’y en a QUE deux. » « Non, mais pas c’est ce que je voulais dire… » « Ah. Alors tu voulais dire quoi ? » « Qui gardera Sully et Aveleen ? » « Ryann, pardi ! » Là, elle avait dû manquer un épisode. « Ryann ? » demanda-t-elle sceptique. « Beh oui ! Qui d’autre ? » « Oula, j’ai raté un truc là… Tu m’expliques ? » « J’ai gagné deux billets pour Vancouver, pendant deux semaines. Le premier est pour moi, forcément. Et le second pour toi. » « Pour… Moi ? » « Bien sûr patate ! Qu’est-ce que tu as crû ? » Une fois encore elle devint toute rouge. « C’est, c’est vraiment très gentil de ta part ça. » « J’ai passé une année de folie ! Entre la grossesse, l’accouchement, les nuits blanches pendant que Monsieur était en voyage d’affaire, et… Sweeney. Alors j’estime que j’ai bien le droit à des vacances. Et comme Ryann a moins bossé que moi avec les enfants, c’est lui qui les garde. Et je ne me voyais pas aller à VANCOUVER, sans toi… » Elle avait bien souligné le nom de la ville, et cette attention fit extrêmement plaisir à Elizabeth. « Merci Ally » dit-elle en la serrant fort dans ses bras. « Qui sait, peut-être que tu le reverras, ton bel étalon ? » « Ally ? Il faudrait vraiment que tu arrêtes d’appeler les hommes des étalons ! » « Et pourquoi ça ? D’ailleurs, tout le monde n’a pas le droit à ce joli petit nom. Seulement les plus beaux. Et ton copain, il était plutôt canon. » Betsy rougit pour la énième fois, et ne répondit pas, trop occupée à espérer tout aussi fort que sa sœur, qu’elle le reverrait effectivement. « Mais… Et Lula ? » « Lula surveillera Ryann et les enfants. Je lui en ai déjà parlé, histoire de te faire la surprise. Elle est ravie de te voir prendre des vacances. » « Mais, et la librairie ? » « T’as pas bientôt fini avec tes mais ? Tu prends des vacances, point à la ligne. »
Dernière édition par Elizabeth S. Flaherty le Ven 30 Mar - 22:11, édité 9 fois |
| | | A. Roxy Cartwright ► PERFECT GODDESS love me or hate me.
All that you need to know ❧ FALLEN ANGEL. « Et je me rend compte que finalement, je n'ai jamais cessé de penser à toi, que ce soit en bien ou en mal, tu étais toujours quelque part en moi. C'est fou, j'étais convaincue du contraire, j'étais sûre que tu ne me faisais plus rien. Mais il faut me rendre à l'évidence ; tu me fais toujours quelque chose. Je ne dis pas que je t'aime autant que je t'aimais, juste que je ne t'ai pas encore oublié. Peut-être que je ne t'oublierai pas en fait. Parce que l'amour ne repart pas comme ça, comme il est venu, même lorsque que c'est ce que nous désirons le plus... » âge : 23 ans. statut : lost. ville d'origine : Cork, Irlande occupation : officière de police. pseudo : mystery girl. posts : 215 avatar : barbie holt. ♡ crédits : crazy diva & liloo-59, merci ♥ double-compte : c. alyx rosewood with amber.sexy.heard. dispo RP : bientôt, promis. inscrit le : 17/03/2012
| Sujet: Re: BETSY ☆ just close your eyes, the sun is going down Jeu 29 Mar - 16:30 | |
| MA ANNE SOOOOOOOWW Première membre VIP à poster sa fiche, ça se fête *.* J'suis super contente de te retrouver sur FL, tu m'avais manqué quand même rhoo (a) J'te l'ai déjà dit, mais j'adore ton nom de famille & puis excellent choix d'avatar Bon courage pour ta fiche, & bienvenue officiellement quand même |
| | | Elizabeth S. Flaherty
All that you need to know Et on se demande pourquoi ça bloque autant parfois, pourquoi ça fait tant de mal mais la chose dont on doit se souvenir c’est que ça peut changer. C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait si mal, qu’on ne peut plus respirer, c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. âge : 23 ans statut : célibataire mais profondément amoureuse. ville d'origine : Cork, Irlande occupation : libraire pseudo : burning candles posts : 137 avatar : nina dobrev crédits : tearsflight ; tumblr double-compte : Menolly Weaver dispo RP : avec plaisir ! inscrit le : 29/03/2012
| Sujet: Re: BETSY ☆ just close your eyes, the sun is going down Jeu 29 Mar - 16:32 | |
| Saaaaaaaaaaaab Mais merci, encore, d'avoir pensé à moi comme VIP héhé Le forum est superbe, vous avez tous fait un boulot monstre ! Tu m'avais manqué aussi Et j'ai la classe, qu'est-ce que tu veux Merci, pour cet accueil officiel en tout cas |
| | | A. Roxy Cartwright ► PERFECT GODDESS love me or hate me.
All that you need to know ❧ FALLEN ANGEL. « Et je me rend compte que finalement, je n'ai jamais cessé de penser à toi, que ce soit en bien ou en mal, tu étais toujours quelque part en moi. C'est fou, j'étais convaincue du contraire, j'étais sûre que tu ne me faisais plus rien. Mais il faut me rendre à l'évidence ; tu me fais toujours quelque chose. Je ne dis pas que je t'aime autant que je t'aimais, juste que je ne t'ai pas encore oublié. Peut-être que je ne t'oublierai pas en fait. Parce que l'amour ne repart pas comme ça, comme il est venu, même lorsque que c'est ce que nous désirons le plus... » âge : 23 ans. statut : lost. ville d'origine : Cork, Irlande occupation : officière de police. pseudo : mystery girl. posts : 215 avatar : barbie holt. ♡ crédits : crazy diva & liloo-59, merci ♥ double-compte : c. alyx rosewood with amber.sexy.heard. dispo RP : bientôt, promis. inscrit le : 17/03/2012
| Sujet: Re: BETSY ☆ just close your eyes, the sun is going down Jeu 29 Mar - 16:49 | |
| Mais de rien, c'est normal attends (a) Depuis le temps que tu es fidèle T'as intérêt de me réserver un lien parfait |
| | | Jonas B. Roseburry ✿ LOVER ADMIN keep me on your radar
All that you need to know ''A ce moment précis il y a 6.470.818.671 milliards de personnes sur terre. Certaines doivent s'inquiéter, certaines rentrent chez elle, d'autres mentent pour passer les journées tranquille, d'autres encore doivent affronter la vérité, certains sont des malfaisant en guerre contre le bien, et certains autres sont bons; ils doivent combattrent le mal. 6 milliards de personne sur terre, 6 milliards d'âme. Et parfois, on en aura besoin que d'une seule...'' âge : 26ans statut : Célibataire ville d'origine : Saint-Louis, USA occupation : Journaliste pseudo : Love Slayer posts : 198 avatar : Colton Haynes crédits : Belispeak, Sleeping Beauty & Tumblr double-compte : Non dispo RP : avec plaisir ! inscrit le : 17/03/2012
| | | | Elizabeth S. Flaherty
All that you need to know Et on se demande pourquoi ça bloque autant parfois, pourquoi ça fait tant de mal mais la chose dont on doit se souvenir c’est que ça peut changer. C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait si mal, qu’on ne peut plus respirer, c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. âge : 23 ans statut : célibataire mais profondément amoureuse. ville d'origine : Cork, Irlande occupation : libraire pseudo : burning candles posts : 137 avatar : nina dobrev crédits : tearsflight ; tumblr double-compte : Menolly Weaver dispo RP : avec plaisir ! inscrit le : 29/03/2012
| Sujet: Re: BETSY ☆ just close your eyes, the sun is going down Jeu 29 Mar - 17:03 | |
| Romaaaaaaaaaaaaaaain T'es trop canon en Colton - même si je ne l'apprécie pas outre mesure x) Mais bordelou, le bonhomme te va toujours aussi bien Merci, merci, merci pour cet accueil Dites, c'est possible de me réserver Nina ? |
| | | A. Roxy Cartwright ► PERFECT GODDESS love me or hate me.
All that you need to know ❧ FALLEN ANGEL. « Et je me rend compte que finalement, je n'ai jamais cessé de penser à toi, que ce soit en bien ou en mal, tu étais toujours quelque part en moi. C'est fou, j'étais convaincue du contraire, j'étais sûre que tu ne me faisais plus rien. Mais il faut me rendre à l'évidence ; tu me fais toujours quelque chose. Je ne dis pas que je t'aime autant que je t'aimais, juste que je ne t'ai pas encore oublié. Peut-être que je ne t'oublierai pas en fait. Parce que l'amour ne repart pas comme ça, comme il est venu, même lorsque que c'est ce que nous désirons le plus... » âge : 23 ans. statut : lost. ville d'origine : Cork, Irlande occupation : officière de police. pseudo : mystery girl. posts : 215 avatar : barbie holt. ♡ crédits : crazy diva & liloo-59, merci ♥ double-compte : c. alyx rosewood with amber.sexy.heard. dispo RP : bientôt, promis. inscrit le : 17/03/2012
| Sujet: Re: BETSY ☆ just close your eyes, the sun is going down Jeu 29 Mar - 17:06 | |
| J'te réserve ta p'tite Nina |
| | | Elizabeth S. Flaherty
All that you need to know Et on se demande pourquoi ça bloque autant parfois, pourquoi ça fait tant de mal mais la chose dont on doit se souvenir c’est que ça peut changer. C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait si mal, qu’on ne peut plus respirer, c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. âge : 23 ans statut : célibataire mais profondément amoureuse. ville d'origine : Cork, Irlande occupation : libraire pseudo : burning candles posts : 137 avatar : nina dobrev crédits : tearsflight ; tumblr double-compte : Menolly Weaver dispo RP : avec plaisir ! inscrit le : 29/03/2012
| Sujet: Re: BETSY ☆ just close your eyes, the sun is going down Jeu 29 Mar - 17:07 | |
| Merchi Sab Et c'était joliment dis, dis-donc ! |
| | | Lolly O'Connor FUCK YOU ! Je suis la princesse cokée de cork
All that you need to know Le problème, c’est que même si tu m’disais « je t’adore » j’te croirais pas ! Je sais plus quand tu joues et quand tu joues pas. J’suis perdue... Attends deux secondes, j’ai pas fini... Dis-moi qu’tu m’aimes... Dis-moi juste que tu m’aimes. Parce que moi j’oserai jamais te l’dire la première, j’aurais trop peur que tu crois qu’c’est un jeu... âge : Dix-neuf statut : Fiancée ville d'origine : Cork, Irlande occupation : Deuxième année de médecine pseudo : lollipops posts : 228 avatar : freya mavor crédits : union jack double-compte : none inscrit le : 29/03/2012
| Sujet: Re: BETSY ☆ just close your eyes, the sun is going down Jeu 29 Mar - 18:38 | |
| Bienvenue notre ancienne parfaite membre PS : I Love youuuuu, fini vite qu'on se fasse un lien héhé ^^ |
| | | Elizabeth S. Flaherty
All that you need to know Et on se demande pourquoi ça bloque autant parfois, pourquoi ça fait tant de mal mais la chose dont on doit se souvenir c’est que ça peut changer. C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait si mal, qu’on ne peut plus respirer, c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. âge : 23 ans statut : célibataire mais profondément amoureuse. ville d'origine : Cork, Irlande occupation : libraire pseudo : burning candles posts : 137 avatar : nina dobrev crédits : tearsflight ; tumblr double-compte : Menolly Weaver dispo RP : avec plaisir ! inscrit le : 29/03/2012
| Sujet: Re: BETSY ☆ just close your eyes, the sun is going down Jeu 29 Mar - 18:40 | |
| Merci ma belle Ancienne parfaite membre ? Sab, si tu passes par là, prends note (a) Haha, j'adore ! Je vais essayer de carburer alors |
| | | A. Roxy Cartwright ► PERFECT GODDESS love me or hate me.
All that you need to know ❧ FALLEN ANGEL. « Et je me rend compte que finalement, je n'ai jamais cessé de penser à toi, que ce soit en bien ou en mal, tu étais toujours quelque part en moi. C'est fou, j'étais convaincue du contraire, j'étais sûre que tu ne me faisais plus rien. Mais il faut me rendre à l'évidence ; tu me fais toujours quelque chose. Je ne dis pas que je t'aime autant que je t'aimais, juste que je ne t'ai pas encore oublié. Peut-être que je ne t'oublierai pas en fait. Parce que l'amour ne repart pas comme ça, comme il est venu, même lorsque que c'est ce que nous désirons le plus... » âge : 23 ans. statut : lost. ville d'origine : Cork, Irlande occupation : officière de police. pseudo : mystery girl. posts : 215 avatar : barbie holt. ♡ crédits : crazy diva & liloo-59, merci ♥ double-compte : c. alyx rosewood with amber.sexy.heard. dispo RP : bientôt, promis. inscrit le : 17/03/2012
| Sujet: Re: BETSY ☆ just close your eyes, the sun is going down Jeu 29 Mar - 18:46 | |
| J'tai toujours dit que t'étais une membre parfaite oh Et au passage, j'suis de partout |
| | |
All that you need to know
| Sujet: Re: BETSY ☆ just close your eyes, the sun is going down Ven 30 Mar - 15:36 | |
| Bienvenue belle demoiselle Si tu as la moindre question, n'hésite pas, je suis là tu sais Bref, passe un bon moment parmi nous |
| | | Elizabeth S. Flaherty
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| Sujet: Re: BETSY ☆ just close your eyes, the sun is going down Ven 30 Mar - 18:51 | |
| Mince, j'étais sûre d'avoir répondue Sab, non mais c'était juste pour pas que t'oublies hein Neilan, merci beaucoup Et oui, tu sors ! J'en connais une qui serait pas contente Ou pas, tu me diras x) Et je suis sûre de me plaire ici, parmi vous |
| | | C. Alyx Rosewood ► MADAME ROSEWOOD lost in translation.
All that you need to know ❧ MYSTERY GIRL « Personne ne peut pendant très longtemps se montrer un visage à lui-même et en présenter un autre au reste du monde sans finir par s'y perdre et se demander lequel des deux est vrai... » âge : 25 ans. statut : mariée. ville d'origine : Saint-Louis, USA occupation : animatrice radio. pseudo : mystery girl. posts : 204 avatar : amber heard. ♡ crédits : deudy & liloo-59, merci ♥ double-compte : a. roxy cartwright with barbie klaus. dispo RP : bientôt, promis. inscrit le : 18/03/2012
| Sujet: Re: BETSY ☆ just close your eyes, the sun is going down Sam 31 Mar - 10:10 | |
| Ton histoire est juste... magnifique J'ai pris un réel plaisir à la lire, mais vraiment ! Et de nombreux passages m'ont beaucoup touchés... Tu es donc, bien évidemment, validée *.* Et, encore une fois, j'en profite pour te dire que tu m'avais manqué... |
| | | Elizabeth S. Flaherty
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| Sujet: Re: BETSY ☆ just close your eyes, the sun is going down Sam 31 Mar - 12:04 | |
| Sérieusement ? Et bien je suis ravie que ma fiche t'aie fait un tel effet (a) Non mais c'est gentil tout ce que tu dis là Et je suis ravie de vous retrouver ici, tous |
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All that you need to know
| Sujet: Re: BETSY ☆ just close your eyes, the sun is going down | |
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| | | | BETSY ☆ just close your eyes, the sun is going down | |
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